L'ex-député Arnel Bélizaire a été auditionné ce mardi 18 juillet par le juge Jean Wilner Morin dans le cadre de l’instruction sur le massacre de La Saline où près de 70 personnes ont été assassinées en novembre 2018. Devant la presse, Arnel Belizaire dit avoir fourni au juge tout ce qu’il savait de cette tuerie.
Le juge Jean Wilner Morin multiplie ses auditions dans le cadre de l’instruction sur le massacre de La Saline où près de 70 personnes ont été assassinées en novembre 2018.
« C’est toujours un honneur pour Arnel Belizaire de comparaître devant la justice. Le juge Jean Wilner Morin voulait de la lumière autour du massacre de La Saline. J’étais là pour établir les faits et la vérité », a déclaré Arnel Belizaire à sa sortie du carré du juge instructeur. L’ancien parlementaire reste convaincu jusqu’à aujourd’hui qu’il s’agit d’un massacre d’Etat.
Dédouanant certains chefs de gang comme Barbecue, Bout Jeanjean et autres, Arnel Belizaire indique que ce massacre a été perpétré par les autorités ayant le pouvoir. « Je suis toujours là pour dire la vérité », laisse-t-il croire, pointant du doigt l’administration de Jovenel Moïse.
Contrairement à Arnel Bélizaire, plusoeurs organisations de droits de l'homme haitiennes et étrangères ont pointé du doigt le chef de gang du G9 Barbecue dans le massacre de la Saline. Dans un rapport, l'ONU avait clairement établi la participation de l'ancien policier dans ce carnage aucours duquel des femmes et des fillettes ont été violées. Barbecue fait l'objet d'un mandat d'amenere, est sanctionné par les USA et les nations unies.
Hier lundi, Pierre Richard Duplan a répondu, aux questions du juge instructeur Jean Wilner Morin. Après plus de 3 heures d'audition, l'ex-maire de Port-au-Prince a été autorisé à rentrer chez lui. Toutefois, il doit rester à disposition de la justice, ont fait savoir ses avocats.
Dans ce dossier, un mandat d’arrêt a été émis contre Fednel Monchéry, qui est actuellement en cavale.
Pres de 5 ans après le massacre de La Saline, les nombreuses familles victimes des atrocités des groupes armés attendent encore justice et réparation. Les autorités n’ont jamais reconnu officiellement qu’il y avait eu un massacre dans ce quartier limitrophe de la Primature.
Après le massacre de Jean-Rabel qui avait fait 139 morts, les événements du 13 novembre à La Saline constituent pour les responsables du RNDDH, le deuxième plus grand massacre enregistré en Haïti depuis le départ pour l’exil du dictateur et ancien président à vie Jean-Claude Duvalier.
Par: Daniel Zéphyr
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