Plus de 600 personnes tuées pour le mois d'avril, selon le BINUH

Plus de 600 personnes ont été tuées en avril dernier  lors d’une nouvelle vague de violence extrême dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne notamment Cabaret, Cité Soleil et Pétion Ville, selon un communiqué du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).

Le  Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti se dit inquiet par la montée de la violence dans le pays au cours début de l'année 2023. Selon le BINUH, plus de 600 personnes, ont été tuées lors d’une nouvelle vague de violence extrême qui a touché plusieurs quartiers de la capitale, notamment Cabaret, Cité Soleil et Pétion Ville. Certaines personnes ont été mutilées ou égorgées, tandis qu’au moins 49 femmes ont été victimes de viols collectifs dans la seule commune de Cité Soleil. En effet, les  cas de meurtres, de blessures et de kidnappings ont augmenté de plus de 28% par rapport au trimestre précédent.

« Haïti a besoin d'une assistance immédiate pour contrer l'augmentation de la violence des gangs armés et développer sa police » constate la Représentante Spéciale. Elle souligne « le besoin urgent du déploiement, autorisé par le Conseil de sécurité, d'une force internationale spécialisée ».

En outre, le BINUH a dénoncé les violences  sexuelles des gangs utilisées comme arme pour terroriser des membres de la population.

Par ailleurs, il a souligné "  la recrudescence des actes de lynchages contre des présumés éléments de gangs par des groupes d’individus " . Selon le communiqué, des messages diffusés par certaines personnalités sur les médias sociaux ou dans les radios ont également appelé les citoyens à s’armer pour répondre à la violence des gangs.

Dans leur dernier rapport trimestriel sur les droits de l’homme allant pour la période  janvier à mars 2023, le BINUH et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) ont documenté des attaques d'une extrême cruauté contre la population.  Lors de ces attaques au moins 1,634 personnes ont été tuées, blessées ou enlevées par rapport aux 674 victimes dans la même période en 2022. Des jeunes garçons et des jeunes filles sont  victimes de balles perdues alors qu’ils se trouvaient dans leur salle de classe ou chez eux. Au moins, 42 enfants ont été tués, blessés ou enlevés au cours de cette période.

Par: Daniella Saint-Louis