PubGazetteHaiti202005

Changement de constitution par voie référendaire/ Des partis politiques opinent

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La nécessité d’un changement de Constitution continue de susciter des débats au niveau de la société, notamment dans la classe politique

Justement, plusieurs responsables politiques sont presqu’unanimes à reconnaitre la nécessité de doter le pays d’une nouvelle Constitution expliquant que la loi mère ne cadre pas avec la réalité actuelle d’Haïti. C’est le cas de la présidente de la Fusion, Edmonde Supplice Beauzile, Danio Siriack, Porte-parole de l’OPL et l’ex-premier ministre Evans Paul de la KID, proche du pouvoir.

« Le régime politique prévu dans la Constitution actuelle est trop coûteux par rapport au budget de la République. Elle constitue l’une des sources des crises politiques en cascade dans le pays. D’ailleurs, plusieurs institutions clés prévues dans la Charte Nationale n’ont jamais été mises en place ». Ce sont, entre autres, arguments avancés par ces politiques pour justifier cette position.

Sur la manière de procéder, c’est là que résident les divergences. Pour les dirigeants de la KID et de la FUSION, cela doit se faire dans le cadre d’un accord politique entre les différentes couches de la vie nationale. A la question… est-ce que cela peut se faire par Référendum… Edmonde Beauzile persiste et signe. « Quelle que soit l’action à entreprendre dans le contexte actuel, elle ne peut être prise de manière unilatérale. Même le président de la République ».

Le parti OPL, lui, s’oppose catégoriquement à toute idée pour le président de la République de procéder par voie référendaire. Danio Siriack estime que tout changement de constitution doit passer par l’organisation de la conférence nationale qui doit déboucher sur la mise en place de l’Assemblée Constituante. Laquelle Assemblée Constituante devra proposer un amendement constitutionnel.

Pour Evans Paul, le recours au Référendum est tout ce qu’il y a de normal face au contexte actuel du pays pour proposer une reforme constitutionnelle. Mais il précise que cela doit se faire dans les normes.

Déjà pratiquement 33 ans depuis son adoption, la Constitution actuelle n’a cessé d’être violée par nos dirigeants particulièrement. Si la grande majorité de la population est pour une nouvelle Constitution, les gens craignent que Jovenel Moise ne s’en serve pour renforcer sa chapelle politique. Voir même sa pérennisation.

 


Par D.C

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