PubGazetteHaiti202005

HAITI/EXECUTION SOMMAIRE:- Massacre à Mariani / Au moins 5 morts et 4 blessés/ Jusqu'où s'arrêtera cette caravane de la mort?

Photo

PORT-AU-PRINCE, Le 1er Décembre 2019

 

La liste des personnes tuées dans le cadre du mouvement de protestation contre le pouvoir s'alourdit. Samedi soir, au moins 5 jeunes garçons ont été éxécutés sommairement et 4 autres grièvement blessés lors d'une opération menée par la police de Gressier à Mariani dans la zone de TIGODÈt..

Selon le Sénateur Nenel Cassy, ces jeunes impliqués dans la pose des barricades à Mariani ont été tués par une patrouille policière ayant à sa tête, un policier prénommé Ti Reginald. Deux autres individus dont un certain PANANGRENN et le ASEK Manno auraient participé à ce massacre perpétré hier soir à compter de 9 heures du soir. Les cadavres des jeunes assassinés étaient restés au sol durant toute la nuit. 

A en croire les propos du sénateur des Nippes Nenel Cassy, ces jeunes ont été assassinés dans leur base par des sbires du pouvoir en prévision de la réouverture des classes annoncée pour ce lundi.

Nenel Cassy qui dénonce la répression systématique du Président Jovenel Moise contre ses adversaires croit que cette nouvelle tuerie dans le camp des opposants au régime vient allonger la liste des personnes tuées par le pouvoir en place. Après la Saline et Tokio et Bel Air, c'est le tour de Mariani. 

Depuis quelques temps, au niveau de l’administration actuelle toute une campagne est menée à travers la plupart des médias en vue d'assimiler les jeunes qui revendiquent le départ de Jovenel derrière les barricades à des bandits, lesquels seront mis « hors d’état de nuire, de quelque façon que ce soit », avait annoncé le Chef de l’Etat. Dans un article titré «  La métamorphose du Président Jovenel Moise » publié le 29 novembre 2019 au journal Le Nouvelliste, le journaliste Roberson Alphonse a pris le soin de bien relever ce changement de ton, le déraillement du train du Président de la République: 


« Avec ces quelques mots, après les massacres de La Saline, du Bel Air, Tokyo…, le président Moïse lance un mauvais signal aux forces de l’ordre et aux magistrats, oubliant que la loi détermine les formes des recours à la force mortelle, que les garanties judiciaires sont indispensables dans un Etat de droit ou dans un Etat qui aspire à le devenir. La loi haïtienne et des conventions internationales exigent des traitements non attentatoires à la dignité humaine, à l’intégrité physique du pire des criminels », écrit-il. 


Jusqu’où s’arrêtera cette caravane de la mort ? Combien de victimes fera encore ce train de la répression ?

 

La Gazette

Politique

Culture

Economie

Sport