PubGazetteHaiti202005

Le gouvernement espagnol prend les rênes de l’exécutif catalan

Photo1

Port Au Prince le 28 Octobre 2017 (www.gazettehaiti.com)

Vendredi, le parlement catalan a voté en faveur de l’indépendance de la région. Dans la foulée, Mariano Rajoy a destitué le gouvernement catalan et de convoqué des élections régionales.

La Catalogne s’est réveillée sous tutelle de l’Etat espagnol samedi 28 octobre, au lendemain du vote, par le Parlement catalan, d’une résolution déclarant l’indépendance de la région fêtée par une partie des Catalans, mais aussitôt contestée par Madrid.

Foto 3

 

 

 

 

 

Samedi matin, le drapeau espagnol continuait de flotter aux côtés du drapeau catalan sur le palais du gouvernement régional à Barcelone. Dès l’aube, la destitution du chef de la police catalane, l’emblématique Josep Lluis Trapero, déjà sous le coup d’une enquête pour « sédition », a été annoncée au journal officiel.

Le document annonce aussi que le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy et sa numéro deux Soraya Saenz de Santamaria prennent directement les rênes de l’exécutif catalan, en remplacement du président indépendantiste Carles Puigdemont et de son numéro deux Oriol Junqueras, destitués vendredi soir avec leur équipe. Samedi, Soraya Saenz de Santamaria, doit réunir les secrétaires d’Etat qui seront chargés d’assumer les fonctions des gouvernants catalans.

Dissolution du Parlement Près d’un mois après le référendum d’autodétermination, le Parlement catalan a adopté, vendredi, un « processus constituant » pour se séparer de l’Espagne, lors d’un vote à bulletin secret. La résolution déclarant l’indépendance a été adoptée par 70 voix pour (sur 135 députés), en l’absence de la plus grande partie de l’opposition, qui avait quitté l’hémicycle.

En réaction, le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a annoncé, dans la foulée, la destitution du président catalan, Carles Puigdemont, la dissolution du Parlement de la Généralité et l’organisation d’élections anticipées.

Samedi matin, Madrid a destitué le directeur de la police régionale. La fermeture des « représentations » catalanes dans le monde a par ailleurs été annoncée. « Le gouvernement a adopté ces mesures pour éviter la prise en otage inadmissible d’une majorité des Catalans et le vol d’une partie du territoire au reste des Espagnols », a plaidé M. Rajoy.

Le Parlement catalan amorce l’indépendance, Madrid destitue le président de la Généralité Vendredi soir, la nuit barcelonaise a été dominée par les indépendantistes et leurs feux d’artifice, sur la place Sant Jaume. Mais la célébration a été de courte durée. L’annonce de la mise sous tutelle de la région a été accueillie par les huées des dizaines de milliers d’indépendantistes réunis à travers les villes catalanes. Manifestation de colère des anti-indépendantistes dans le centre-ville de Barcelone.

Photo 2

Des anti-indépendantistes ont également manifesté dans le centre ville de Barcelone. Certains d’entre eux ont attaqué les locaux de Catalunya Radio et fait face aux Mossos d’Esquadra, la police catalane, encore sous controle de la Généralité de Catalogne vendredi soir. Barcelone isolée Les conséquences de cette déclaration d’indépendance unilatérale de la Catalogne sont incalculables.

Signe de l’inquiétude en Europe, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a souligné vendredi que l’UE n’a « pas besoin d’autres fissures ». Dans la foulée du vote au Parlement catalan, la communauté internationale a clairement choisi le camp de Mariano Rajoy, se prononçant à l’unanimité pour le respect de l’Etat de droit.

Après avoir amorcé l’indépendance, la Catalogne isolée sur la scène internationale Relevé de ses fonctions par Madrid, le président catalan, Carles Puigdemont, ne s’est pas exprimé depuis l’annonce officielle de sa destitution. Le parquet général d’Espagne avait déjà annoncé qu’il engagerait la semaine prochaine une procédure judiciaire pour « rébellion » contre M. Puigdemont, qui risque la prison.

Foto 2

Manifestations prévues Samedi, à Madrid, les partisans du maintien de la Catalogne en Espagne ont prévu de manifester. En face, les indépendantistes entendent bien rester mobilisés. Vendredi soir, le petit parti d’extrême gauche, la Candidature d’unité populaire (CUP), qui avait résolument poussé à une proclamation immédiate de l’indépendance, a annoncé dans un tweet : « Nous continuerons à construire la République ! Nous ne nous soumettrons ni à l’autoritarisme de Rajoy, ni à l’article 155. »

La Gazette Avec LeMonde.fr

Politique

Culture

Economie

Sport