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Haiti/Crise:- Jovenel Moise à la recherche de sympathies / salaire minimum passe à 500 gourdes

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PORT-AU- PRINCE, Le 7 novembre 2019
(www.gazettehaiti.com)

 

Le Président Jovenel dont la tête est réclamée par la majorité des secteurs du pays et dont le gouvernement n'arrive pas à faire fonctionner l'administration publique depuis 2 mois tente de donner signe de vie. De plus en plus impopulaire après environ 3 ans de mandat en raison d'une insatisfaction quasi-générale, il a décidé d'augmenter le salaire minimum.

Selon un arrêté rendu public ce jeudi, désormais le salaire minimum passe de 420 à 500 gourdes pour les ouvriers de la Sous-traitance. Les ouvriers ont toujours réclamé 1000 gourdes en raison de l'inflation galopante. 

Selon le calcul de la correspondante de RFI en Haiti Amélie Baron si les 420 gourdes équivalaient à US $ 6.06 en 2019 pour 8h de travail en usine textile, 500 gourdes valent aujourd’hui US $ 5.13. Rfi parle d'augmentation en trompe l'oeil dans son dernier reportage sur Haiti. 

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La réaction des syndicats de la Sous-traitance ne s'est pas fait attendre. Dominique St Eloi du CNOAH  qualifie de salaire "Tuberculose" l'augmebtation du gouvernement. Pour lui le Président Jovenel Moise empêtré dans une crise est en train de ridiculiser la population avec cette augmentation de misère. Pour l'instant les ouvriers réclament 1500 gourdes par jour soit US $ 15 et des accompagnements sociaux. 

Le responsable du CTSP Jean Bonald Fatal a lui aussi rejeté le salaire de 500 gourdes. Selon lui le Président,  par cette mesure,  cherche à manipuler les ouvriers. Cette mesure ne prend pas en compte les indices macro-économiques. Il s'agit pour lui d'une diminution de salaire. 

 

Pierre Télémaque de Batay Ouvrye un peu plus catégorique y voit une tentative visant à casser la mobilisation des ouvriers réclamant la démission du Président Jovenel. Pour lui, le pouvoir n'a ni ajusté ni augmenté  le salaire des ouvriers. C'est de la poudre aux yeux dit-il.   Il appelle à la poursuite des mouvements de protestation pour forcer le Président à quitter le pouvoir. 

 

 

Le syndicaliste appelle les ouvriers à poursuivre la mobilisation pour obtenir gain de cause. 

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