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Haiti/Politique : La proposition d’alternative Post-Jovenel Moise peut aider à résoudre la dimension conjoncturelle de la crise, pense Garry Bodeau

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Port-au-Prince, Le Lundi 1er Juillet 2019
( www.gazettehaiti.com)

« La crise actuelle est l’expression de la fin d’un système de gouvernance basée sur l’exclusion et l’exploitation […] ». Des propos du Président de la Chambre des Députés qui croit que la crise que vit le pays actuellement est si profonde et tellement complexe qu’elle ne peut être résolue définitivement à travers un simple dialogue conjoncturel. 

Garry Bodeau conseille donc au Président de la République d’initier des discussions formelles avec les Présidents des deux branches du Parlement dans le cadre d’un dialogue institutionnel pour désigner un nouveau Premier Ministre. Ce dernier devrait contribuer à sortir le pays de l’impasse en formant un nouveau gouvernement de cohabitation avec l’opposition politique, recommande l’élu de Delmas précisant que tout doit se faire en respect de la Constitution pour éviter tout prétexte de blocage.

Le responsable du parti BOUCLIER, proche du pouvoir en place, qui dit ne pas adhérer à tous les points de la proposition d’alternative Post-Jovenel Moise faite par le Secteur Démocratique et Populaire, estime que le Président Jovenel Moise peut s’inspirer de ce document pour résoudre la crise.

« Oui. Les membres de l’opposition dite institutionnelle, à travers la proposition d’alternative Post-Jovenel Moise, exigent le départ du Président de la République ainsi que le Parlement. Mais cela ne veut en rien dire qu’on ne doit pas s’asseoir avec eux pour discuter autour de leur proposition pour résoudre la crise parce que leur proposition d’alternative est un pas important dans le sens de la résolution de la dimension conjoncturelle de la crise », a martelé l’homme fort de la chambre basse.

Les réactions ne se sont pas fait attendre suite aux déclarations de Gary Bodeau qui ont soulevé le mécontentement des membres du Secteur dit Démocratique et Populaire. Ils estiment que M. Bodeau a réduit leur mouvement en une simple question de lutte pour le pouvoir en pensant que la crise peut se résoudre par un gouvernement de cohabitation.

En ce qui concerne la demande de mise en accusation du président Jovenel Moise pour crime de haute trahison, Gary Bodeau estime qu’il s’agit purement et simplement d’une démarche démagogique de la part des députés de l’opposition. Il dit comprendre très mal l’attitude des Députés de la minorité lors de la séance en Assemblée nationale de mercredi dernier. Parce que, explique-t-il, la question avait déjà été traitée en Conférence des Présidents et qu’une date avait même été fixée en ce sens. 

Reportage / DC

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