PubGazetteHaiti202005

Insécurité : le secteur du transport en commun  appelle  à « fermer le pays  » à partir de ce lundi

Mehu Changeux, syndicaliste

Le président de l'Association des propriétaires et chauffeurs d'Haïti (APCH), Méhu Changeux, soutenu, dit-il, par plusieurs associations et organisations, a annoncé la tenue d’une grève générale illimitée à partir du 18 octobre 2021. Cette décision est prise dans l’unique optique de forcer les autorités étatiques à prendre leurs responsabilités face à l'insécurité qui continue sa montée vertigineuse.

 

Des voix s’élèvent contre le phénomène de l’insécurité qui ne cesse de gagner du terrain. De la presse, l'administration publique à l’église, tous sont touchés d’une manière ou d’une autre. Face à cette situation de terreur que vivent les citoyens, le secteur du transport en commun  lance une grève générale illimitée qui doit débuter le lundi 18 octobre 2021. « Nous voyons que l’Etat haïtien ne fait rien pour mettre fin au phénomène. On ne cessera de faire la grève tant que  l’Etat n’aura pas assumé ses responsabilités »,  explique Mehu Changeux, président de (APCH),  joint par la rédaction de Gazette-Haïti.

 

« Nous avons réalisé plusieurs grèves mais l’Etat ne nous a jamais répondu. L’insécurité augmente. On ne peut plus circuler à cause du Kidnapping. Il faut que quelque chose soit fait », exige Mehu Changeux qui pense que l’Etat doit avouer avoir failli à sa mission d’assurer la sécurité de la population.

 

« L’Etat nous demande de payer les taxes. On le fait. Ce que nous demandons en retour c’est la sécurité afin de vaquer à nos occupations », martèle le syndicaliste.

 

 Une cause générale

 

Pour le président de l'Association des propriétaires et chauffeurs d'Haïti (APCH), Méhu Changeux, la grève générale illimitée n’est pas l’affaire d’un groupuscule mais plutôt de toute la population prise en proie aux groupes armés. « On n’enlève pas seulement les chauffeurs et propriétaires. Toutes les couches sociales sont victimes », explique-t-il.

 

Soutien de la Fédération des PME

 

A travers une note de presse publiée le vendredi 15 octobre 2021, la Fédération Haïtienne des Petites et Moyennes entreprises dit soutenir la grève du secteur du transport en commun pour protester contre le phénomène de l’insécurité et contraindre les autorités étatiques à assumer leurs responsabilités vis-à-vis des citoyens haïtiens. « Tous les secteurs de la société dont les commerçants, les employés de l’administration publique, de l' église, de la diaspora,  ne sont pas épargnés », peut-on lire dans la note du FHAPME.

 

Il y a de cela deux semaines, plusieurs syndicats des transports et de la sous-traitance, avaient annoncé la tenue d’une grève générale le lundi 4 octobre 2021 contre le kidnapping, la pénurie ayant provoqué la flambée des prix du carburant et la mauvaise gestion du dossier des migrants haïtiens déportés des Etats-Unis. Lors de cette journée de grève, la circulation était fluide, les activités étaient partiellement paralysées.

 

A la seule différence ce lundi 18 octobre 2021, il s’agit d’une grève illimitée. Les initiateurs appellent l’Etat à prendre ses responsabilités. Dans le cas contraire, le « mot-d’ordre restera le même ».

 

 

 

Par : Daniel Zéphyr

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