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Tuerie à la Saline, le RNDDH parle de massacre d’état

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Port-au-Prince, Mardi 04 Décembre 2018


(www.gazettehaiti.com)

Cinquante-neuf (59) morts dont deux (2) enfants de trois ans, deux personnes portées disparues et 7 femmes violées, tel est le bilan de la tuerie du 13 novembre dernier à la saline selon le réseau national de défense des droits humains ( RNDDH). Dans un rapport daté du 20 novembre et rendu public le 1er Décembre 2018, l’organisme de défense des droits humains après avoir interrogé plusieurs habitants de la zone qualifie de Massacre d’Etat ce qui s’est passé à la saline ce jour-là. 

Ces événements sont l’œuvre du pouvoir exécutif, ont confié certains riverains au RNDDH. Mécontent de la participation de cette communauté à la manifestation du 17 octobre 2018, l’exécutif aurait décidé d’opposer Serge ALECTIS alias ti Junior, chef du gang de Nan Chabon à Hervé Bonnet BARTHELEMY alias Bout Janjan, lui-même proche de l’opposition, toujours selon l’organisation. 


Selon le RNDDH, une rencontre de planification de l’attaque qui aurait eu lieu le 6 novembre 2018 à Delmas 6. Y ont pris part : le directeur général du Ministère de l’Intérieur Fednel MONCHERY, le délégué départemental de l’Ouest, Joseph Pierre Richard DUPLAN et le policier Jimmy Cherizier alias Barbecue membre de l’unité départementale de maintien d’ordre (UDMO).

Cette information est confirmée d’ailleurs, par le député de la 1ère Circonscription de Port-au-Prince, Roger Millien qui affirme aux enquêteurs de l'organisation avoir informé le directeur général de la Police Nationale de la tenue de cette réunion au cours de laquelle des armes à feu auraient été distribuées, poursuit le RNDDH.

Le jour du massacre, le gang de Nan Chabon a eu le soutient des gangs de Nan Bwadòm, de Belekou à cité Soleil, de Ti Bwa, de Delmas 6, de la Base Pilate et de la rue St. Martin. 

Pour commettre leur forfait, poursuit le RNDD dans son rapport accablant, les individus étaient montés à bord de plusieurs véhicules dont un blindé affecté au service de la Brigade d’opération et d’intervention départementale (BOID) alors que plusieurs camionnettes étaient aussi utilisées pour transporter les bandits. 

Pierre Richard Duplan et Grégory Antoine ont rejeté en bloc les accusations portées contre eux alors que les démarches du RNDDH pour rencontrer Fednel Monchéry et Jimmy Chérizier se sont révélées vaines, fait remarquer l’organisation.

Pour le réseau national de défense des droits humains, ce massacre ne doit pas rester impuni. L’organisme de défense des droits humains recommande aux autorités concernées de prendre les dispositions nécessaires pour faire toute la lumière sur ce dossier afin que ses auteurs, co-auteurs et complices soient punis sans considération économique, politique et sociale. 


Par Michelet Pierre Joseph.

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