PubGazetteHaiti202005

Des manifestants ont fait 7 tours du palais national pour réclamer le départ de Jovenel Moïse 

Des images de la manif dans les parages du Palais

Sur la place constitution, au Champ-de-mars, à l'appel de l'ensemble des organisations politiques de l'opposition, plusieurs dizaines de  manifestants se sont rassemblés ce mercredi 7 avril 2021 pour effectuer 7 tours du palais national pour exiger le départ de Jovenel Moïse et le respect de la constitution.

La marche a démarré vers les onze heures. Logeant la rue Saint-honoré avant de prendre la direction de la rue de la Réunion, les manifestants ont exigé entre autres la tête de Jovenel Moïse et son arrestation. Ces protestataires continuent aussi de dénoncer la communauté internationale au cours de ces tours, qui, affirment-ils, soutient un régime dictatorial en Haïti. Ils accusent l'international d'être l' « auteur de la crise politique haïtienne qui impacte la vie des masses populaires ».

« Jovenel Moïse est un président inculpé et un dictateur dont le mandat a pris fin depuis le 7 février 2021 et qui viole les droits humains en Haïti », déclare Abel Lorestan, un des initiateurs, indiquant qu'ils sont descendus dans les rues pour dire « non à la dictature, non au kidnapping d'État et de l'insécurité programmée. »

« Nous venons faire le tour du palais national pour demander justice pour toutes les victimes du régime sanguinaire de Jovenel Moïse », lance un manifestant qui accuse Léon Charles d'avoir abandonné les corps des policiers tués par le gang de Village-de-Dieu.

« 7 est un chiffre de bénédiction, faire 7 tours du palais national est un acte symbolique pour jeter Jovenel Moïse, comme les murailles de Jéricho », expliquent les protestataires. 


La police a été aussi mobilisée en ce 7 avril. Un important dispositif de sécurité a été mis en place autour du palais national empêchant à la marche de franchir la route d'Oswald Durand. Les réfractaires qui ne jurent que par la chute de Jovenel Moïse ont lancé des insultes en direction des policiers accusés d’avoir abandonné « la population du Bel-Air attaquée par les gangs G9. »


A noter qu’au niveau de la rue pavée, les manifestants ont mis le feu à un Nissan Patrol noir de service de l'État immatriculé SE 05 115. Ils ont également érigé des pneus enflammés à chaque coin de rues pour exprimer leur colère face au régime en place. 

 

 

 

Par Juhakenson Blaise

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