PubGazetteHaiti202005

Sport:- Coupe d’Europe de football : jour J-100  

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À environ trois mois du lancement officiel de l’Euro, la pandémie du nouveau coronavirus persiste à faire douter sur l’organisation de la compétition et son format.
 
Douze villes de douze pays sont choisies pour recevoir les matchs, mais dans le contexte sanitaire du monde actuellement, ce format n’est pas tout à fait raisonnable, vu le niveau de contamination qui existe dans ces différents pays.
 
Le coronavirus chez les pays hôtes
Selon le site worldometers.com, depuis l’apparition de la Covid-19 en Chine, le continent européen a enregistré plus de 34.430.000 de cas, pendant qu’à ce jour il y a plus d’un million de nouveaux cas par jour à quelques semaines du début de la compétition. Le virus a aussi tué près de 820.000 personnes. Et dans tous ces chiffres, les douze pays qui accueilleront les matchs lors de cette édition sont pour environ 68% des contaminés, soit plus de 23.500.000 de cas, et environ 600.000 morts (72% du total européen). Des statistiques qui montrent clairement que la situation est toujours complexe comme il y a un an quand l’UEFA a dû reporter le tournoi pour 2021.
 
Divergence des avis
Plusieurs dirigeants européens se montrent plutôt prudents face à ce format d’organisation dans plusieurs pays. C’est le cas du président de la Fédération suisse de football, Dominique Blanc, qui a déclaré que selon lui il n’y a pas beaucoup de chances de voir la Coupe se jouer dans autant de pays à travers le vieux continent, à cause des nombreux restrictions de voyage qui sont en place partout en Europe. « La première variante serait de disputer l’Euro dans un seul pays, en Russie ou en Allemagne par exemple (...), ou se replier sur une seule grande ville possédant suffisamment de stades pour accueillir les six groupes », a-t-il proposé.
 
Tandis que certains souhaitent profiter de l’occasion pour vendre leur "bonne" gestion de la pandémie en se disant prêts à recevoir le maximum de rencontres possibles dans le cadre de la compétition.
Le Royaume-Uni, bien qu’il soit le pays européen le plus touché par le virus, assure pouvoir recevoir beaucoup plus de matchs que les sept qui lui ont déjà été attribués. Dans un interview au média Sun, le Premier ministre britannique, Boris Johnson a déclaré : « Nous sommes prêts à accueillir tous les autres matchs qu’ils souhaitent voir se dérouler. »
 
L’UEFA s’entête
De jour en jour, l’organisation de la Coupe d’Europe de football dans un seul lieu devient l’option la plus logique, mais cela s’opposera à de nombreux problèmes juridico-économiques. C’est donc une raison pour que les dirigeants du foot européen prennent des risques pour finaliser le projet. Le conseiller sanitaire de l’UEFA, Daniel Koch, s’est exprimé sur le sujet : « Si on ne peut plus rien faire dans un pays, il en reste onze autres dans lesquels les préparatifs sont déjà en cours. Alors que si l’on est fixé sur un pays et que rien ne marche, c’est perdu. »
 
Entre conserver le format à douze pays ou adopter un plus restreint, l’UEFA a donné rendez-vous au mois d’avril prochain pour une décision finale. Déjà en Ligue des Champions, l’UEFA s’est vu obligé de trouver une alternative face au refus de certains pays de recevoir des joueurs venant des endroits où le virus a muté. Preuve que l’institution n’a aucun pouvoir sur les politiques des pays.

 

 

Par Jean Obed Sibrun 

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