PubGazetteHaiti202005

Ruée vers les pompes à essence suite à l’annonce de grève des patrons du secteur pour protester contre le kidnapping

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C’était la grande affluence, ce mercredi, au niveau des pompes à essence de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les gens s’empressaient de faire le plein de carburant en raison du mot d’ordre de grève de l’association nationale des propriétaires des stations-service pour protester contre le kidnapping et exiger la libération de l’un des leurs, Jean-Marc Condestin, enlevé dimanche soir, par des individus lourdement armés qui réclament une rançon de 500 millions de dollars.

La population s’est ruée, ce mercredi, vers les stations-service pour faire le plein d’essence en perspective de la grève annoncée pour ce mercredi par l’association nationale des propriétaires des pompes à essence pour protester contre le kidnapping de l’un des leurs, Jean-Marc Condestin. Ces compatriotes, qui se disent solidaires de ce mouvement, dénoncent l’inaction des autorités étatiques pour éradiquer ce problème. « Le kidnapping nous concerne tous. Nous en sommes tous vulnérables. C’est pour cela que nous devons supporter ce mouvement des propriétaires de pompes à essences », ont affirmé unanimement plusieurs personnes interrogées par Gazette-Haïti.

Ces compatriotes dénoncent le laxisme des autorités face à ce problème. « Au niveau de l’Etat, il n’y a aucune volonté de sévir contre le kidnapping en dépit du fait que ce phénomène affecte toutes les couches de notre société. D’ailleurs, les kidnappeurs opèrent sans même s’inquiéter, car ils bénéficient de l’impunité », s’indignent-ils.

Visiblement exaspéré par la situation, un autre concitoyen justifie la persistance de ce phénomène par l’incompétence de nos dirigeants. « Le problème, c’est qu’il n’y a pas l’homme qu’il faut, à la place qu’il faut ». 

Le pays est confronté depuis environ deux ans à une remontée vertigineuse des actes de kidnapping. Un phénomène face auquel les institutions concernées sont visiblement impuissantes, en dépit des annonces. Entre temps, le kidnapping continue de décapitaliser et d’endetter des membres de la population.

Seulement quelques rares pompes ont observé le mot de grève lancé pour la journée du mercredi 3 Mars 2021 dans la zone métropolitaine. 

 


Par Diego O. Charles

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