PubGazetteHaiti202005

L'ambassade américaine réaffirme l'importance de la CSC/CA dans la lutte contre la corruption en Haïti

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Ces derniers jours, les États-unis ne chôment pas sur le dossier d'Haïti. En effet, à travers de nombreux tweets, ils ont réagi sur plusieurs décisions prises par le pouvoir en place qui ne seraient pas conformes, selon eux, à ce que stipule la loi. Ils se disent via leur ambassade à Port-au-Prince « préoccupés par la situation de la #transparence fiscale en #Haïti et, pour cette raison, (augmenteront leur) financement envers les efforts de la société civile visant à améliorer la transparence et combattre la corruption en Haïti. »


« La transparence fiscale est essentielle pour diminuer la corruption », indique, ce lundi 1er mars 2021, l'ambassade américaine, sur son compte Twitter, qui rappelle que les États-Uni «(n’avaient) jamais cessé de souligner l’importance d’un organe suprême d’audit, indépendant et autonome, pour garantir la crédibilité des finances publiques. En Haïti, il s’agit de la CSCCA ».

L'ambassade fait savoir, en ce sens, qu’elle apporte son soutien aux organisations du pays oeuvrant dans ce domaine, comme GEEFHaiti.
« L’Ambassade sponsorise avec fierté des organisations de la société civile comme le Groupe d'Éducation Économique et Financière », informe-t-elle. Pour la Mission diplomatique, le « GEEFHaiti promeut l’éducation financière et la transparence budgétaire du gouvernement ».

À rappeler qu’ entre le président Jovenel Moïse et l'institution de la Cour des comptes et  du contentieux administratif, les violons ne s'accordent pas. Faute de préparation, de méthode, de respect de certaines règles, certains contrats en phase de conclusion, entamés par le président Moise avec des firmes ont été rejetés par la Cour des comptes. Une situation qui semble ne pas plaire au chef de l'État. 

Le 6 novembre 2020, par décret, le président a choisi d'enlever certains droits de contrôle à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. 
Dans ce décret, Jovenel Moïse, accusé de velléités dictatoriales, réduit l'avis de la CSCCA au simple critère de consultation. « En toute matière, l’avis de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif est consultatif: s’il est obligatoirement requis, il ne lie ni la Commission nationale des marchés publics, ni les autorités du pouvoir exécutif, ni les ordonnateurs, et ne saurait paralyser ou empêcher la conclusion des contrats, accords et conventions mentionnés au premier alinéa »,  précise l’article 1er de ce décret qui abroge toutes lois ou dispositions de lois, tous décrets ou dispositions de décrets, tous décrets-lois ou dispositions de décrets-lois qui lui sont contraires, en vertu de son article 7.

 


Par Juhakenson Blaise 

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