PubGazetteHaiti202005

Matris Liberasyon  appelle les acteurs à converger leurs propositions de sortie de crise pour assurer le départ de Jovenel Moïse le 7 février

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Le coordonnateur national de Matris Liberasyon, l'ex-sénateur Antonio Chéramy invite les organisations politiques et sociales à converger leurs propositions de sortie de crise afin de doter le pays d'une transition de rupture. 


En conférence de presse ce jeudi 21 janvier, l'ancien sénateur de l'Ouest Antonio Chéramy, plus connu sous le nom de (Don Kato) veut converger les propositions de sortie de crise en lançant cet appel aux acteurs. "J'ai vu les propositions et elles ont toutes un point commun :  le départ de Jovenel Moïse le 7 février 2021. 

L'ancien parlementaire se dit clair là-dessus. Partant de ce constat, M. Chéramy appelle toutes les organisations et structures de se mettre ensemble pour accoucher une seule proposition de sortie de crise le plus rapidement possible avant le 6 février car, dit-il, après cette date, le peuple prendra son destin en main. 

 

"Jovenel Moïse a déjà pris sa position. On prévoit que le 7 février 2021, il y aura des affrontements avec la population parce que déjà, le pouvoir en place utilise la police pour traquer les militants", Antonio Chéramy. 


Le coordonnateur national de "Matris Liberasyon" explique pourquoi il refuse de faire une proposition. La raison c'est parce qu'il veut servir d'intermédiaire en vue de mettre toutes organisations politiques et sociales sur une table de discussions. 


Le plus important est de mener un combat pour que toutes les propositions se convergent avant le 7 février 2021, a-t-il préconisé. L'ancien sénateur rappelle la nécessité de dialoguer pendant ce combat afin de former une transition de rupture pour sortir de cette impasse difficile que traverse le pays sous la gouvernance de Jovenel Moïse. 


"Quelque soit sa stratégie, Jovenel Moïse sera en difficulté pour rester au palais national le 7 février prochain parce que c'est le jour du peuple haïtien", a-t-il balancé dans la foulée. 


Le sénateur Kato félicite au passage la nouvelle administration Biden/Harris qui, dit-il, avait pris le soin d'entendre les desiderata de la diaspora haïtienne. Il dit souhaiter des signaux clairs de ladite administration pour dire "non à la dictature qui est en train de s'instaurer en Haïti". 


L'ancien sénateur dit prendre note du comportement répressif de la police au cours de la manifestation du 20 janvier. La prochaine étape, la population ne doit pas attendre de mots d'ordre pour se soulever. "Quand votre vie est menacée, pas question d'attendre de mots d'ordre, de parcours"

 

De son côté, le porte-parole de la structure James Romain a dénoncé les agissements du locataire du Palais national qui, estime-t-il, a vassalisé les institutions dans la logique d'être « le seul maître et seigneur » en Haïti. Il égrène l'ensemble des actions du président Moïse qu'il considère comme étant "21 coups de poignards" dans le dos des institutions républicaines, tels que « l’instrumentalisation de la justice, des décrets contestés, des massacres, la création d'un CEP contesté, etc. »

 

 

 

Par Michel Césaire

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