PubGazetteHaiti202005

Investiture de Joe Biden : la jeune poétesse Amanda Gorman a pris la lumière

La poetesse Amanda Gorman

En récitant un de ses poèmes, après les prestations de serment de Joe Biden et Kamala Harris, la jeune femme de 22 ans a subjugué le public de la cérémonie. C’est la Première dame Jill Biden qui avait eu l’idée de l’inviter.

Dans un cérémonial réglé au millimètre et une atmosphère forcément empreinte de gravité, elle est venue apporter une touche de fraîcheur inattendue. Vêtue de jaune, coiffée d'une couronne rouge, la jeune poétesse Amanda Gorman a captivé le public mercredi lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden,avec ses vers appelant à l'unité des Etats-Unis.

Âgée de 22 ans seulement, la jeune Afro-américaine originaire de Los Angeles a récité un poème de sa composition, « The hill we climb » (« La colline que nous gravissons »), référence à la colline du Capitole, où des partisans de Donald Trump ont envahi le siège du Congrès le 6 janvier dernier.

Son texte, qu'elle a écrit d'une traite après cet assaut meurtrier, évoque « une force qui va briser notre Nation, plutôt que la partager ». « Cet effort a presque réussi/mais si la démocratie peut-être par instant retardée, elle ne peut pas être définitivement supprimée ».

Joe Biden applaudit Amanda Gorman après qu’elle a récité son poème à la tribune.

D'une voix calme, elle a scandé ses rimes, les accompagnant de gracieux mouvements des mains. Elle n'a rien laissé percer du bégaiement qui l'a affectée, comme Joe Biden, dans son enfance. Et qui l'a aussi poussée à écrire, pour compenser.

Une ode à l'«Amérique unie»

Enfant prodige, elle a remporté son premier prix de poésie à 16 ans, et a été couronnée du titre de « meilleur jeune poète » des Etats-Unis trois ans plus tard, alors qu'elle étudiait la sociologie à l'université de Harvard. Elle s'est décrite comme « une fille noire maigre, descendante d'esclaves, élevée par une mère célibataire », qui se retrouve « à réciter » devant un président.

Avant elle, cinq autres poètes, dont Robert Frost et Maya Angelou, ont participé aux cérémonies d'investiture de présidents américains, mais aucun n'était aussi jeune. Selon la presse américaine, son nom a été soufflé aux organisateurs de la cérémonie par Jill Biden, l'épouse du 46e président, qui avait assisté à une de ses lectures.

Leur commande, passée en décembre : qu'elle rédige une ode à l'«Amérique unie», en écho au discours du démocrate. Son texte s'y est plié, sans nier les défis du présent. « Nous allons transformer ce monde blessé en un autre, merveilleux. » « Il y a toujours de la lumière si nous sommes assez courageux pour la voir. Si seulement nous étions assez courageux pour l'être. »



Par Gazette Haiti avec AFP 

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