PubGazetteHaiti202005

Dieuseul Simon Desras : « Des membres du Secteur Démocratique ont reçu, en plein Pays Lock, de Reynold Deeb, neuf (9) millions de gourdes pour débloquer les rues »

Dieuseul Simon Desras

L'ancien président du sénat Dieuseul Simon Desras a pratiquement mis k.o l’« aile dure » de l'oppositiion: le Secteur Démocratique et Populaire.
Invité à réagir sur Magik 9 sur les attaques dont il est l'objet pour avoir admis avoir parlé au président Jovenel Moise, Desras n'a pas mis de gants pour remettre ses camarades de combat à leur place.

 

Pour l'ex parlementaire qui affirme une nouvelle fois avoir discuté avec le chef de l'état de la crise, la plupart des opposants au régime sont des démagogues. Ils ont un discours pour la consommation du public et des pratiques souterraines. Il révèle que durant le mouvement Pays Lock, des membres du Secteur Démocratique ont reçu de l'homme d'affaires, proche du pouvoir Reynold Deeb la rondellette somme de 9  millions de gourdes pour débloquer les rues lui permettant de récupérer 50 containers bloqués à la douane de Port-au-Prince, pourtant dans les médias, ils claironnent qu'ils ne traverseront jamais le sang des gens massacrés pour aller négocier. 

Dieuseul Simon Desras connu pour son discours incisif n'a pas ménagé ses ex compagnons de lutte dont il rend responsables de la campagne de dénigrement orchestré contre lui dans certains médias en ligne.


Il dit avoir parlé au téléphone à plusieurs reprises au président qui l'a appelé en vue de discuter de la crise. « Le président m'a appelé pour me demander mon point de vue sur sa volonté d'organiser des elections et un référendum pour changer la constitution, je lui ai clairement fait comprendre qu'il ne saurait à lui seul prendre ces initiatives et qu'il fallait un accord politque », a rapporté Desras. Il aurait aussi déclaré au président que son mandat arrivera à terme le 7 février 2021 à moins qu'un accord vienne en décider autrement rappelant qu'au mois de décembre de l'année dernière Jovenel Moise lui avait personnellement offert de devenir son premier ministre mais avait dit non en dehors d’un accord.

Pour l'ex sénateur et chef du parti Palmiste, le discours des membres de l'opposition selon lequel ils ne discuteront jamais avec Jovenel Moise est tout simplement démagogique, d'autant plus qu'en sourdine ils parlent au président. « Ils ont chacun en leur poche quelqu’un à placer à la tête de la primature », a-t-il déclaré 

Il rappelle que beaucoup de pays ayant connu de graves crises politiques et voire la guerre civile, les béligérants négocient pour y mettre un terme. Il cite, en exemple, l'Afrique du Sud, le Soudan, le Ouwanda, etc. « N'était-ce des négociations entre l'ANC et Peter Bota, Mandela ne serait pas libéré et on ne mettra pas fin à 50 ans de guerre civile au Nicaragua a-t-il argumenté  »,   Selon lui, certains membres du Secteur Démocratique préfèrent utiliser les prisonniers politiques et les massacres pour faire de la politique au lieu de travailler à résoudre ces problèmes. 


L’ancien président du sénat fait remarquer que ces membres de l'opposition qui, pour la plupart, n'ont jamais été élus et ne représentent aucune organisation politique ou sociale, contrairement à lui, veulent se comporter comme les seuls maitres de l'opposition. Il dénonce le fait que le Secteur Démocratique soit pris en otage par un petit groupe dénonçant au passage l'alliance entre cette frange de l'opposition et d'autres stuctures politiques à travers le Directoire Politique de l'Opposition Démocratique sans en discuter avec les membres du Secteur. 

Durant cette matinée du 29 octobre 2020, un autre ex président du sénat, membre fondateur du Secteur Démocratique, Kelly C. Bastien a lui aussi lavé les linges salles de l'opposition sur la place publique. Acculé par ses pairs pour avoir discuté avec le PHTK d'un probable accord, l'ex sénateur voulait se laver et prendre du coup  sa revanche.  Il a révélé par exemple que l'ex Sénateur Nenel Cassy avait à un certain moment déclaré qu'il était prêt à rencontrer le président Jovenel Moise si ce dernier acceptait de perdre un mois de son mandat. Il dénonce le fait que « certains membres de l'opposition tentent de dénigrer d’autres camarades tandis qu'ils ne sont pas si immaculés que cela ». 

Selon des observateurs, ce qui se passe au niveau de l'opposition ne profite qu'à Jovenel Moise.

 

 

Par Jose Emmanuel

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