PubGazetteHaiti202005

Haïti-CEP/Élection : l’arrêté nommant le CEP vient confirmer les velléités dictatoriales de Jovenel Moise, selon les organisations féministes 

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Dans une note de presse publiée lundi 28 septembre 2020, plusieurs organisations féministes ont fait valoir leur position sur le nouveau Conseil Électoral Provisoire (CEP). Ces dernières estiment que des élections sans l'établissement des conditions nécessaires, ne sont pas possibles.

Dans cette note de presse ces organisations féministes dont Solidarite Fanm Ayisyèn (SOFA), Asosyasyon Fanm Soley d Ayiti (AFASDA), Fanm Deside, Rezo Fanm nan radyo kominotė ayisyen (REFRAKA), Groupe d'appui au développement du Sud (GADES ), Fanm Yo La, Nègès Mawon, Fondation TOYA et Kay Fanm, s'insurgent contre l' « arrêté présidentiel du 17 septembre 2020 nommant de manière illégale un nouveau Conseil électoral provisoire (CEP) dont le premier mandat est d'organiser un référendum afin de doter le pays d'une nouvelle Constitution ».
Selon ces organisations féministes, cet acte politique vient confirmer les velléités autoritaires du Président Jovenel Moise. 
« Historiquement, dans la lignée de la Ligue féminine d'action sociale, les féministes haïtiennes ont toujours été au cœur des combats pour l'établissement d'un Etat de droit démocratique. Un pouvoir autocratique est antinomique avec les idéaux du féminisme. Par conséquent, les organisations féministes ne peuvent en aucun cas être parties prenantes d'un processus qui viole et met en veilleuse la Constitution, d'un projet susceptible de saper les acquis démocratiques et menacer l'existence des mouvements sociaux, du mouvement féministe. Les organisations féministes réitèrent qu'elles ne sont pas impliquées dans le CEP fabriqué par l'Exécutif. Elles s'en tiennent à leur analyse selon laquelle les conditions nécessaires à la tenue d'élections démocratiques ne sont pas réunies aujourd'hui », écrivent ces organisations féministes qui appellent les institutions et organisations démocratiques à faire barrage à tout projet qui feraient sombrer le pays à nouveau dans la dictature. 

« Les féministes croient fermement à la nécessité d'une solution haïtienne et pérenne de la crise sociopolitique et des inégalités structurelles qui excluent la majorité des populations, en particulier les femmes ; Une solution qui ouvre la voie á d'autres pratiques politiques soucieuses de l'intérêt collectif », ont poursuivi les organisations signataires de la note.

Plus loin, ces organisations ont réaffirmé leur volonté de participer à toute initiative ayant pour objectif une solution qui prend en compte « la corruption, le clientélisme, l'impunité, l'explosif et garantit les droits et libertés des citoyens et citoyennes ».

 

Par Kervens Adam PAUL

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