PubGazetteHaiti202005

Le CEP érigé par le président Jovenel Moïse n'inspire pas confiance, selon Liné Baltazar du PHTK qui appelle à un accord politique

Liné Baltazar, président du PHTK

Le président du parti PHTK, Liné Baltazar a rejeté, ce jeudi, la composition du Conseil Electoral Provisoire mis en place par le pouvoir.
 
Pour lui, tel que constitué, ce conseil ne pourra pas garantir l'organisation d'élections crédibles. Tout en n'ayant rien contre les personnnalités faisant partie de cet organisme électoral, Liné Baltazar appelle une nouvelle fois le chef de l'État à trouver un accord politique avant d'organiser des élections et engager le pays vers un changement de constitution. Le président a le pouvoir de prendre toutes les mesures pour faire fonctionner le pays, mais ne peut pas organiser des élections et changer la constitution.

Si ce CEP,  dans sa composition actuelle, n'a pas la capacité de faire des élections, comment pourrait-on lui confier la responsabilité de faire un référendum pour changer la constitution, se questionne le chef du parti PHTK sur lequel, Jovenel Moise est élu.

Sur Magik 9, il rappelle que l'ex président Michel Martelly a dû faire marche-arrière à chaque fois qu'il avait mis un CEP de manière unilatérale. << Les partis disent qu'ils n'iront pas aux élections avec ce CEP, le président revoie sa copie ipso facto >> . Ce scénario, je l'ai déjà vu, précise-t-il. 

Liné Baltazar a, par ailleurs, confirmé que depuis plus d'un an son parti et certains partis politiques de l'opposition sont en discussion afin de proposer un accord politique capable de garantir l'organisation des élctions et de changer la constitution. D'ailleurs, selon M. Baltazar, le président Jovenel Moïse a un besoin plus urgent de trouver accord politique.


Invité à réagir sur les allégations selon lesquelles  le président aurait violé la constitution dans la mise en place du Conseil Électoral Provisoire, le chef du parti PHTH visiblement embarrassé était resté plutôt évasif dans ses réponses. Il déclare n'être pas juge donc ne pas pouvoir en juger. Toutefois, Liné Baltazar reconnaît  que le fait par la Cour de Cassation de ne pas accepter la prestation de serment des Conseillers Électoraux témoigne d'un malaise profond.

Questionné sur le bilan du Président Jovenel après 4 ans de pouvoir, le président du PHTK hésite dans un premier temps avant d'assumer que la situation s'est totalement aggravée sous l'insistance des journalistes de Magik 9. D'ailleurs, avance-t-il, le PHTK est prêt à assumer ce bilan négatif, car c'est aussi le sien, reconnait-il.

 


Par Jose Emmanuel

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