Un samedi de tensions dans la zone métropolitaine/ Une dizaine de véhicules immatriculés service de l'État incendiés

La capitale et ses environs ont connu, ce samedi, une journée de vives tensions provoquées par l'incarcération suivie de  libération des 5 policiers de l'UDMO qui avaient la charge de sécuriser la résidence du Bâtonnier assassiné le 28 Août dernier, après son assassinat.

Suite aux mouvements de protestations violentes des frères d'armes des policiers incarcérés au Pénitencier National, le Premier Ministre Joseph Jouthe a dû intervenir à l'émission Ranmase pour les faire  libérer. Selon le chef du gouvernement, ces policiers, n’ayant selon lui rien à voir avec l'assassinat de Me Monferrier Dorval, ne devraient pas être emprisonnés. 

Après être intervenu pour casser une probable rébellion des agents de l'UDMO, une autre flamme s'est automatiquement rallumée. Les policiers du Groupe Phantoms 509 dont on avait plus entendu parler depuis un certain temps ont immédiatement gagné les rues pour éxiger la libération du policier du BLTS Pascal Alexandre arrêté,  puis incarcéré depuis mai au pénitencier national dans le cadre des mouvements qui avaient été engagés par le S-PNH. Après l'appel lancé sur Ranmase par l'ex Coordonatrice du syndicat des policiers Yanick Joseph en réponse à l'intervention du premier ministre Jouthe pour faire libérer les 5 UDMO, une vive tension a régné dans la ville. Incendies de véhicules, barricades de pneus enflammés, ont pillulé du Centre de Port au-Prince  à Pétion-Ville en passant par Delmas. Des Automobilistes et piétons ont vite fait de vider les lieux pour éviter d'être victimes. Les petits commerçants et certains magasins ont momentannément baissé leurs rideaux en raison notamment des tirs nourris d'armes autmomatiques des policiers 509.

" Phantoms 509 is back",  peut-on lire sur des murs de la capitale. Supportés par des militants politiques, ces policiers ont lancé un ultimatum de 8 heures au gouvernement pour qu'il libère l’agent Pascal Alexandre à l'issue d'une manifestation improvisée qui s'est rendue devant la base de l'UDMO. Un des policiers de l'UDMO mis en liberté et  qui a rejoint la manifestion a dénoncé le Commissaire du Gouvernement Ducarmel Gabriel qui l’avait incarcéré, lui et ses frères d'armes. Pour lui, le Commissaire cherche un bouc émissaire dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du Bâtonnier puisqu'il a attendu plus de 24 heures pour sécuriser les lieux du crime. Selon ce qu'il a dit sur les ondes de Zénith FM, lui et ses compagnons d'armes ont été envoyés à la résidence du Bâtonnier tué le vendredi 28 Août seulement le dimanche 30. « Le Commissaire fait de la politique, nous, nous faisons de la police », a-t-il déclaré appelant à libération de tous les policiers emprisonnés illégalement.

Après avoir semé la panique dans plusieurs communes de la zone métropolitaine( Centre-Ville, Delmas, Pétion Ville), les manifestants ont mis fin au mouvement sans faire de déclaration. Reviendront-ils à la charge après l'expiration de leur ultimatum qui doit prendre fin ce  soir ?  L'ex Coordonnatrice du S-PNH avait promis que les policiers resteraient dans les rues jusqu'à la libération du policier Pascal Alexandre. 

Par Jose Emmanuel