PubGazetteHaiti202005

Réforme constitutionnelle : des organisations prônant le changement de la constitution de 1987 remettent les résultats d’une réflexion à Jovenel Moïse

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Une dizaine d'organisations sociopolitiques prônant le changement de la constitution de 1987 amandée ont soumis une résolution au président de la République, Jovenel Moïse le jeudi 20 août 2020. Cette résolution signée par les membres de ces 10 organisations sociopolitiques à l'issue d'une journée de réflexion organisée mardi 18 août 2020 dernière à l'hôtel Karibe Convention Center encourage le chef de l'État d'entamer le processus de changement de la constitution de 1987 amandée.

En effet, suite à des conférences de presse tenue par les organisations, OPHADEL, AFPEFEMMES, AJADD, PLATPAK, RAVIDEP, SOVE HAÏTI, entre autres, au cours des deux semaines précédentes, pour demander à toutes les forces vives de la nation de s'entendre afin de doter le pays d'une nouvelle constitution et l'organisation  d'une journée de réflexion autour du thème : « de la nécessité d'une nouvelle constitution» de concert avec la structure politique « Les Indépendants», ces organisations ont jugé nécessaire de remettre au chef de l'État la  résolution signée par plus de 10 organisations venant des quatre coins du pays.

Dans cette résolution, ces organisations sociopolitiques demandent à Jovenel Moïse, ayant déjà manifesté de vifs intérêts pour une réforme constitutionnelle, de changer la constitution de 1987 amandée, qui est selon eux, la source de l'instabilité que connaît le pays. 

«Nous voulons une nouvelle constitution capable de défendre les droits et fixer les devoirs de chaque Haïtien, une nouvelle constitution qui garantit le droit des femmes dans le pays, une nouvelle constitution qui ouvre la porte aux Haïtiens de la diaspora, une nouvelle constitution qui va garantir la démocratie dans le respect des lois, une nouvelle constitution capable de renforcer la justice et mettre fin à l'impunité, et c'est cette nouvelle constitution qui va finalement mettre le pays sur le chemin du progrès», a déclaré Coraslin Josué coordonnateur général de RAVIDEP, lors de la cérémonie de remise de ladite résolution au palais national.


Pour sa part, le chef de l'État, Jovenel Moïse a exprimé son enthousiasme et s'est réjoui de voir que « la réforme constitutionnelle qu'il a tant prônée est accueillie chaleureusement par la population ». Il encourage les organisations sociopolitiques à continuer de produire des réflexions sur le sujet.

«En tant que président de la République, je ne cesserai jamais d'insister sur des réformes qui doivent être faites dans le  pays comme: des réformes relatives aux questions d'énergie, d'infrastructures routières, de logements sociaux pour les policiers et les agents de la fonction publique, des réformes pour combattre la corruption et retirer le pays sous le contrôle d'un petit groupe qui profite de toutes les ressources du pays pour s'enrichir au détriment de la majorité», a déclaré le chef de l'État.
 
«Vous venez des villes de province, des communes, des sections communales, des quartiers, si vous manifestez un tel intérêt pour cette question, c'est parce-que vous avez compris qu'une nouvelle constitution, c'est l'affaire de tous les fils du pays sans exception aucune», a-t-il poursuivi dans son intervention, promettant que la nouvelle constitution qu’il prône ne sera pas la constitution de son régime mais plutôt une constitution adaptée à la réalité du pays.

Notons que le pouvoir aurait déjà contacté plusieurs personnalités du pays en vue de créer une structure capable de plancher sur la nouvelle constitution. S'il est vrai que la plupart des secteurs sont d’accord pour doter le pays d’une nouvelle constitution, ils estiment toutefois que le président Jovenel Moïse n'a pas la légitimé requise pour prendre une telle initiative.

 

Par Kervens Adam PAUL

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