PubGazetteHaiti202005

Haïti/Justice:- Le ministre de la justice Lucmane Délile révoqué et remplacé par l'ex directeur de l'ULCC 

Lucmane Delille, ex ministre de la justice

Comme l'avait annoncé le premier ministre Joseph Jouthe lors de sa visite à l'OPC, le désormais ex ministre de la justice Lucmane Délile a payé pour la libération des criminels par grâce présidentielle. L'ancien militant anti-lavalas n'aura passé que cinq mois à la tête du ministère de la justice.

« Le responsable doit choisir entre démission ou révocation », avait déclaré le chef du gouvernement qui se montrait visiblement choqué par les attaques de Lucmane Délile contre les organisations de droits de l'homme qui avaient dénoncé la libération d'au moins 15 criminels. Il allait mettre en disponibilité les commissaires du gouvernement de la Croix-des-Bouquets et de Jérémie comme pour se déresponsabiliser dans cette affaire qui a scandalisé le pouvoir.

Fraîchement revenu des USA pour une question de résidence, Lucmane Délile, quelques heures avant sa révocation avait menacé comme toujours de mettre hors d'état de nuire les bandits en référence à la démonstration de force des bandits du G9 dans les rues de la capitale. Des déclarations tournées en dérision par des journalistes présents à la conférence. "M pa t la m antre", avait-il lancé.

De Lucmane Délille, on retiendra que ses déclarations fracassantes non suivies d'effet contre les bandits de Village de Dieu qu'il avait promis de déloger dans 72 heures comme celles contre les policiers du Groupe 509 qu'il avait qualifiés de terroristes, ses attaques contre les organismes de droits de l'homme, et son mutisme sur le massacre du Pont Rouge. 

On retiendra aussi de lui, la dispersion de deux marches pacifiques des organisations de la société civile, dont Nou Pap Dòmi devant le ministère de la justice pour dire non à l'insécurité et oui à la vie. 

Lors de sa dernière conférence, ce jeudi, il avait même tenté de décrédiliser ces mouvements de protestations en les qualifiant de violents. 

 

 

Par Jose Emmanuel

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