PubGazetteHaiti202005

Le corps d’une jeune fille de 15 ans n’est pas prêt pour des relations sexuelles, selon des gynécologues

Crédit photo: Afrofeminista

Des gynécologues voient d’un très mauvais œil la décision du gouvernement haïtien de fixer la majorité sexuelle à 15 ans dans le nouveau Code Pénal haïtien. Une disposition, qui selon eux, risque d’entrainer de graves répercussions sur les jeunes filles.

 

S’il est vrai que les rapports sexuels procurent beaucoup de plaisir mais engendrent également des conséquences néfastes telles des infections sexuellement transmissibles. Ils peuvent aussi occasionner des grossesses non désirées. S’il est vrai qu’à un certain âge, des jeunes filles éprouvent des désirs sexuels, toutefois, c’est un acte qui nécessite un degré de maturité, estime le Dr Garry René. « L’acte sexuel, c’est un acte de personnes responsables. Je ne pense pas, jusqu’à preuve du contraire, qu’un enfant (garçon ou fille de 15 ans) prenne la responsabilité de l’acte sexuel qui ne se résume pas aux plaisirs des 5 à dix minutes. Il y a aussi les conséquences de l’acte », explique M. René.

 

« A quinze ans, le bassin de la fille n’est pas encore assez mature, donc prêt et apte pour des rapports sexuels », prévient, pour sa part, le Dr Lawson Franche, qui dit espérer qu’aucun texte de loi n’autorisera effectivement une jeune fille à avoir des relations sexuelles à 15 ans. C’est un avis partagé par le gynécologue Garry René. Il a fait ressortir l’immaturité des organes génitaux à cet âge.

 

Le gynécologue-obstétricien, Lawson Franche, fait également remarquer que les relations sexuelles chez des jeunes filles de seulement 15 ans sont susceptibles d’entrainer des grossesses. Une situation qui risque d’avoir des conséquences fâcheuses notamment des dégâts qui peuvent être provoqués au moment de l’accouchement et qui auront de graves conséquences sur la vie de la fille. Il déplore que le président n’ait pas consulté des spécialistes dans le domaine avant de publier un tel texte.

 

« Comme autres conséquences, ces jeunes filles immatures qui s’adonnent à des relations sexuelles risquent de développer  le cancer du col de l’utérus », fait remarquer  le Dr Berthony François. Le médecin-gynécologue qui dit croire que cette disposition a été prise par rapport à d’autres pays, affirme que les conditions ne sont pas réunies pour l’application de ce texte de loi en Haïti.

 

Pour ces spécialistes en santé de la femme, il ne fait aucun doute que cette décision risque de provoquer la multiplication des cas de grossesses précoces et de cancers du col de l’utérus. Ils pensent que l’âge de la maturité devrait être fixé à 18 ans plaidant pour l’éducation sexuelle des jeunes notamment les filles.

 

Par Diego O. Charles

Lezec15@gmail.com

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