PubGazetteHaiti202005

Haiti/Politique : Sous pressions des organisations de droits de l’homme qui l’ont désigné, Jean-Simon Saint-Hubert démissionne du CEP

Jean-Simon Saint-Hubert


Suite à la demande des organisations de droits de l’homme qui l’avaient désigné au CEP, Jean Simon St Hubert a décidé de rendre le tablier. Les organisations le lui ont demandé pour ne ps cautionner, disent-elles, les actions jugées anti-démocratique du président Jovenel Moise

Dans l’après du mercredi 3 juillet 2020, Jean-Simon Saint-Hubert présente sa lettre de démission du poste de conseiller électoral au président de la république, Jovenel Moïse. Sa décision fait suite à une longue réflexion sur la situation générale du pays qui depuis le début du quinquennat du poulain de Michel Joseph Martelly est plongé dans une profonde crise politique, sociale et économique.

Dans cette adressée, ce vendredi 3 juillet, à Jovenel Moïse, Me. Saint-Hubert dit avoir démissionné de son poste de conseil électoral et rappelle au président la durée du Conseil électoral Provisoire. « En effet, l’institution de ce conseil électoral provisoire a été rendue possible grâce a de nombreuses consultations entre différents secteurs du pays. Notre mandat aurait dû prendre fin immédiatement après l’installation du président de la République pour laisser la place a une institution permanente selon l’article 289.3 de la Constitution d’Haïti. Malheureusement, la mauvaise foi et l’incapacité des uns et des autres ont fait basculer le fragile consensus de 2016 », a déploré M. Saint-Hubert, avant de faire savoir à Jovenel Moïse qu’il se trouve dans une situation de facto et le fait de « diriger le pays par décret, sans la supervision d’un corps législatif, sa présence au pouvoir relève de ce qu’on appelle en droit constitutionnel un coup d’état ».

« L’organisation des élections est fondée essentiellement sur les libertés d’association, de réunion, d’expression et de rassemblement. Or, depuis environ deux ans, le cadre de jouissance de ces libertés est systématiquement réduit par le développement accru du gangstérisme qui sévit partout dans le pays. De là découle une ambiance politique inappropriée pour un retour à l’ordre républicain », a indiqué Jean-Simon Saint-Hubert dans sa lettre de démission.

Pour corroborer sa décision de se démettre de ses fonctions, il s’est dit, au nom des prescriptions de la Constitution, adhérer à la position des organisations de la société civile et surtout la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) qui exigent aux conseillers électoraux de jeter l’éponge.

À rappeler qu’au sein du Conseil Electoral Provisoire, Me. Saint-Hubert représentait le POHDH et ce dernier ainsi que l’Organisation Citoyenne pour une Nouvelle Haïti (OCNH), juin dernier, lui ont demandé de démissionner de son poste de conseiller électoral.


Par Billy Doré

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