PubGazetteHaiti202005

Grâce Présidentielle:- Après L’OPC, la Fédération des Barreaux d’Haïti dément Lucmane Delille / Joseph Jouthe appelle à sursoeir au processus de libérarion

Fédération des Barreaux d'Haïti

La libération par arrêté présidentiel d'au moins dix (10) criminels par Jovenel Moise ne cesse de défrayer la chronique. L'actuel ministre de la justice Lucmane Délille qui a soumis la liste des prisonniers à être libérés au Palais National est au coeur du scandale

Après l'Office Protection du Citoyen (OPC), c'est au tour de la Fédération des Barreaux d'Haïti de démentir les déclarations du garde des sceaux de la république selon lesquelles elle avait pris part au choix des personnes à bénéficier de la grâce présidentielle.

Dans une note rendue publique ce mercredi, la Fédération des Barreaux d'Haiti ( FBH) rejette les allégations de Lucmane Délille. 
« La Fédération des Barreaux d'Haiti ( FBH) tient à exprimer son étonnement à la lecture de la note de presse publiée par le ministre de la justice en date du 30 juin 2020, laquelle laisse entendre que la liste des condamnés graciés par le président de la république aurait été élaborée en fonction de critères établis en concertation avec l'OPC, le BINUH, JSSP, le décanat du Tribunal de Première Intance de Port-au-Prince et la Fédération des Barreaux d'Haiti ».

L'organisation regroupant tous les Bareaux d'avocats du pays rappelle avoir été associée à plusieurs rencontres sur la préparation du « plan de désengorgement des prisons » liées à l'épidémie de COVID-19 mais ces rencontres ne visaient aucunement à préparer des listes de condamnés pour la grâce présidentielle. « Elles ne visaient plutôt qu'à fixer des critères devant conduire à la réalisation d'audiences spéciales pour une sélection de détenus, dont la liste devait préalablement être communiquée aux organismes de droits de l'homme », écrit la FBH. Jusqu'à prèsent et malgré l'urgence, poursuit la note, aucune liste n'a été communiquée et encore moins une audience.

La Fédération qui met l'accent sur un manque criant de rigueur dans le traitement de ce dossier de grâce présidentielle appelle le pouvoir à assumer la responsabilité des actes posés, y compris le cas échéant des « erreurs » ou dérives y relatives. 


Selon le journal Le Nouvelliste citant un membre du Cabinet Jovenel Moise, le pouvoir serait induit en erreur dans le cadre de ce dossier. 

Selon certaines sources bien informées, des proches et alliés du pouvoir auraient profité de la grâce présidentielle pour faire libérer des criminels parfois en échange de fortes sommes d'argent.

Entre temps, le premier ministre Joseph Jouthe lors d'un conseil du gouvernement ce mercredi a passé des instructions au ministre de la justice de surseoir momentanément à la libération des gens concernés par la grâce présidentielle. 

 


Par Jose Emmanuel

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