Covid-19- Sommet de haut niveau sous l’égide de l’ONU: Jovenel Moïse prône « une gouvernance mondiale plus juste, plus humaine et plus égalitaire »

A l’initiative du Canada et de la Jamaïque, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies, le président haïtien Jovenel Moïse a participé, ce jeudi, via une visioconférence, à un « sommet de haut niveau sur le financement du développement à l’ère de la covid-19 et au-delà ». Il s’agissait, selon le chef de l’État dont le journal a obtenu copie du discours, de réfléchir ensemble aux solutions concrètes à apporter à la crise sanitaire mondiale causée par le Coronavirus. Jovenel Moïse, qui présente ses sympathies aux pays et populations victimes de la pandémie, en a profité pour plaider en faveur du renforcement de la coopération internationale et le multilatéralisme face à la situation mondiale actuelle.

S’adressant à plusieurs chefs d’États et de gouvernements du monde entier, le numéro 1 haïtien a attiré l’attention sur le fait que le coronavirus aura des impacts profonds sur les plans humain, social et économique à l’échelle planétaire. Il a souligné à l’attention de ses homologues que le poids des conséquences économiques et financières de la Covid-19 risque d’être bien plus lourd pour les pays en développement, notamment « les petits États insulaires, et les pays les moins avancés ». « L’ampleur de cette crise exige une action mondiale concertée. Elle appelle à une solidarité mieux ciblée et plus efficace au profit des peuples les plus vulnérables », a fait remarquer le président Moïse. Il estime que « soixante-quinze ans après, le mode de gouvernance mondiale telle qu’elle est appliquée aujourd’hui ne répond pas dans toute son entièreté aux défis liés à l’efficacité de la coopération, aux problèmes économiques, financiers et sociaux des pays en développement ».

Jovenel Moïse prône « une gouvernance mondiale plus juste, plus humaine, et plus égalitaire » à l’égard des progrès scientifiques et technologiques tout en tenant compte de la promotion de l’équité de genre et les changements climatiques. Les États devraient être en mesure d’avoir des régimes monétaires stables pour lutter contre le chômage et développer des systèmes de protection sociale adaptés aux évolutions actuelles, pense le chef de l’Exécutif haïtien.
 
Jovenel Moïse se plaint du fait que les impacts socio-économiques de la pandémie affectent sévèrement tous les domaines d’activités ici en Haïti. Est-ce pourquoi, le locataire du palais national a, dans le cadre de la réponse à situation dûe au coronavirus, sollicité de la part des bailleurs beaucoup plus de souplesse et de flexibilité concernant les conditions de financement de l’urgence tout en réitérant la volonté pour son administration de mettre en œuvre les objectifs du développement durable. Aussi, Jovenel Moïse a t-il, à l’approche de la saison cyclonique qui débutera dans moins d’une semaine, réitéré son plaidoyer en faveur de l’accès au financement concessionnel au bénéfice des États en développement, comme Haïti, régulièrement victimes des effets désastreux des changements climatiques.

D’un autre côté, Jovenel Moïse n’a pas manqué l’occasion d’affirmer à ces dirigeants étrangers sa détermination d’organiser les prochaines élections pour le renouvellement du personnel politique haïtien, lesquelles élections sont considérées par plus d’un comme étant une gageure considérant la situation globale du pays particulièrement le contexte politique actuel.

Diego O Charles