La police et la justice instruites pour traquer les membres du groupe fantôme 509, annonce Lucmane Délile

Lors d’une conférence de presse donnée ce lundi 11 mai 2020, le ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Lucmane Délile a condamné le comportement violent des individus s’identifiant comme des policiers faisant partie du groupe fantôme 509 lors de leurs mouvements de protestation, avant d’annoncer que la police et la justice ont reçu l’instruction de traquer les membres de ce groupe que le ministre qualifie de terroriste.

S’identifiant comme des policiers, les membres du groupe  fantôme 509 sont surtout connus pour être leur extrémisme et leurs actions violentes vis-à-vis des institutions publiques. À leur dernière manifestation de rue qui remonte à la date du lundi 27 avril dernier, ils ont semé la pagaille au bureau de l’ONA à Delmas 17, à Delmas 48 ils ont échangé des tirs avec des policiers en uniforme qui avaient essayé de leur barrer la route.  A la fin de la journée de protestation au moins quatre (4) véhicules ont été incendiés au ministère de l’économie et des finances.

De tels comportements sont indignes des agents de la PNH dont la principale mission est de protéger et servir, estime le titulaire du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, Lucmane Délile. 
« Un policier est celui qui est la disposition des citoyens en l’honneur et à la dignité ;  la police est là pour éteindre le feu non pas pour l’allumer », a déclaré maître Lucmane Délile avant de qualifier  « d’actes terroristes », les actions perpétrées par les membres du groupe fantôme 509.

Plus loin, Lucmane Délile, champion des déclarations tonitruantes, a annoncé qu’une enquête a été ouverte et que plusieurs des membres du groupe fantôme 509  sont dans la ligne de mire de la justice. Sans communiquer de noms, il a annoncé que les résultats de ces enquêtes seront remis à d'autres pays amis d’Haïti de sorte que ces policiers ne puissent pas avoir la possibilité de s’y rendre à cause de leurs actes.

 «Nous avons instruit la police et la justice pour traquer les membres de ce groupe ‘‘fantôme 509’’, nous leur disons halte-là, nous ne pouvons plus accepter de tels actes terroristes, la police a reçu des instructions formelles pour les traquer comme des bêtes sauvages », a martelé maître Délile.

Parallèlement le ministre de  la justice invite le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH) à se démarquer de manière « claire, sans équivoque et sans ambiguïté du groupe fantôme 509 », et il exhorte les policiers à utiliser la structure syndicale pour faire passer leurs revendications.

Kervens Adam PAUL