PubGazetteHaiti202005

Carnaval:- Le carnaval annulé/Au moins un mort, 3 et un soldat des FAD'H blessés

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Le carnaval a été annulé. Ce n'est ni la décision du président Jovenel Moise, encore moins celle du comité organisateur, mais plutôt la colère des policiers en rébellion. Après l’expiration de leur ultimatum de 24 heures pour que les autorités reviennent sur la révocation de 5 de leurs collègues, ils sont passé à l'action. Comme annoncé, ils ont organisé une manifestation ce dimanche 23 février qui s’est terminée dans des affrontements armés avec les soldats des Forces Armées d'Haiti au Champ de Mars. Au moins 3 blessés du côté des policiers, un soldat des forces armés légèrement touché. Deux autres manifestants qui accompagnaient les policiers ont été grièvement blessés, dont un a succombé à ses blessures

Dans la foulée, des manifestants ont attaqué Radio Télé Caraibes. Ils ont brûlé au moins 3 véhicules, dont ceux de Tòm Malè et Junior Ferdinand. Celui de Balakòv a été pillé, selon un employé de la station. 
C’est le bilan de ces violents accrochages où l’aire du Champ de Mars s’était transformée en un véritable champ de bataille.

En effet, pendant des heures jusqu'en fin d'après midi, Champ de Mars s'était transformé en un véritable champ de bataille. 

Les policiers dans un premier temps armés de pistolets étaient rejoints par d'autres hommes en civils présentés comme des agents de l'ordre. 

Parallèlement à Delmas des barricades de pneus enflammés ont été érigés sur la chaussée en guise de soutien aux policiers. 
D'une protestation pour réclamer la réintégration de leurs frères d'armes et l'instauration du SPNH, les revendications ont changé. La plupart d'entre eux ont réclamé la démission du Président Jovenel Moise. Un ultimatum jusqu’au 8 mars est donc lancé au président pour quitter le pouvoir.

La situation n'était pas tout a fait différente dans d’autres autres villes, telles le Cap Haïtien et les Cayes. Dans la deuxième ville du pays, 24 heures après l’arrivée triomphale de Michel Martelly pour participer au défilé carnalesque, les choses se sont gâtées. Des policiers supportés par des membres de l'opposition sont passés à l'offensive. Ils ont bloqué les routes à l'aide de véhicules dont ils ont saisi les clefs, détruit les stands qui devaient recevoir les officiels, ainsi que les chars allégoriques. Les protestataires dans le cadre d'une opération baptisée « Chache Cha Micky » voulaient à tout prix détruire le char de Sweet Micky. Comme à Port-au-Prince, le comité n'a pas fait d’annonce mais le carnaval est de fait annulé 

Même cas de figure aux Cayes. Le carrefour 4 chemins a été barricadé à l'aide de containers et de pneus enflammés. Les manifestants anti-carnaval entendent tout faire pour boycotter les festivités carnavalesques. 


Enfin de soirée, le gouvernement a annoncé l'annulation du carnaval. Dans un communiqué du ministère de la communication dit prendre cette décision pour éviter, dit-il, un bain de sang programmé. 

 


Jose Emmanuel

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