PubGazetteHaiti202005

Michel Martelly assume être l'instigateur de tout ce qui arrive à Sogener et E-Power

Michel Martelly


L'ex-président Joseph Michel Martelly veut voler la vedette à Jovenel Moïse dans la saga judiciaire entre l’État haïtien et la Sogener accusée de vendre du Black-out à l’Etat haïtien. Sur les ondes de Scoop Fm, il explique avoir déjà initié au cours de son mandat le processus de révision des contrats liant l’état haïtien et les firmes de production d’énergie.

Le mentor avait donné à son protégé les armes pour déclencher la guerre contre les compagnies d'énergie dont la Sogener. L'ex-président Michel Martelly l'a avoué sans langue de bois. Il confirme avoir pris trois décrets avant son départ afin de permettre à son poulain Jovenel Moïse de poursuivre les compagnies en question.

" J'ai été le premier à appeler Dimitri Vorbe, Mme Préval, Marc Apolon et Daniel Rousier pour leur demander la renégociation de ces contrats. Je leur avais donné un délai d’un mois. Fin 2015, j’étais en fin de mandat, j'avais une crise à gérer, je n’avais plus la tête à cette affaire", a expliqué Michel Martelly, disant n'avoir rien de personnel avec Dimitri Vorbe and co. Le patron du PHTK ne garde pas sa langue dans la poche. " Ils avaient préféré tirer la corde pensant que j'allais pas achever mon mandat".

Revoir les contrats et les modèles de production qui n'étaient pas en faveur d'Haïti était ma priorité, soutient Michel Martelly dont le régime est accusé dans la dilapidation des 4.2 milliards de dollars provenant des fonds pétrocaribe. 

" Je ne suis pas fâché avec Dimitri Vorbe. Il n'a pas pris contact avec moi depuis que Jovenel Moïse a décidé de relancer l'affaire", lâche l'ex-président Martelly, qui a compris que "personne, dit-il, ne passe Haïti en premier ‘’.

Notons que près de 3 ans se sont écoulés dans le quinquennat de Jovenel Moïse avant qu'il ne lance ce bras de fer avec la compagnie Sogener et E-Power. L'ED'H a pris en sa possession les centrales électriques Varreux I et II gérées par la Sogener. 

Le gouvernement avait demandé de mettre l’action publique en mouvement contre les sieurs Réginald Vorbe Fils, Jean-Marie Vorbe, Dimitri Vorbe, Roger Lefèvre, Élizabeth Débrosse, Frantz Vérella, Serge Raphaël et Daniel Dorsainvil, ce « pour l’application de la loi du 9 mai 2014 portant prévention et répression de la corruption pour crimes de corruption par surfacturation, faux, usage et bénéficiaires de faux, assortis de manœuvres criminelles aux fins d’enrichissement au détriment de l’État, dans le cadre de l’exécution d’un contrat liant l’État et l’Electricité d’Haïti (Ed’H) à la Sogener ». Les avocats de l’État avaient également sommé la Sogener de restituer à l’État 123 millions de dollars que la firme aurait empochés en surfacturant ses services.

Il faut faire remarquer que des 3 compagnies visées, la Sogener reste la principale victime. La plupart des responsables de cette compagnie ont quitté le pays dénonçant une persécution politique. Le Président Jovenel Moise est accusé par une frange de l'opinion publique d’avoir servi de ce dossier pour régler ses comptes avec Dimitri Vorbe particulièrement.

Lors d'une conférence de presse au Palais National le directeur général de l'EDH avait affirmé que la compagnier E-Power indéxée elle aussi par le pouvoir continue à vendre du courant à l'état normalement en dépit de la résiliation du contrat annoncée. 

 

 

Michelson Césaire

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