PubGazetteHaiti202005

Abolition de l'esclavage : Emmanuel Macron rend hommage à Toussaint Louverture

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À l'occasion du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France, Emmanuel Macron s'est rendu ce jeudi 27 avril dans le département du Doubs, dans le château de Joux, à la Cluse-et-Mijou, pour rendre hommage à Toussaint Louverture.

 

En pleine crise politique et sociale, Emmanuel Macron a salué la mémoire de Toussaint Louverture, un « révolutionnaire d'exception » qui « considérait lui aussi que seul l'ordre pouvait maintenir la liberté, la prospérité et le bien public ». « L'ordre de la discipline et de la rigueur militaire pour brasser ensemble anciens esclaves natifs d'Afrique, brigadiers de couleur, officiers français au sein de son armée », a poursuivi le chef de l'État, au château de Joux, où l'esclave affranchi devenu général fut enfermé les derniers mois de sa vie de 1802 à 1803.

 


Né esclave en 1743 dans une plantation de la colonie française de Saint-Domingue, Toussaint Louverture est affranchi par son cocher, s'élève dans la société, s'enrichit et possède même quelques esclaves, selon le site de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage. Il se rallie en 1791 à l'insurrection des esclaves, s'illustre par sa bravoure, son sens militaire puis rejoint la France révolutionnaire après l'abolition de l'esclavage. Nommé général de Saint-Domingue en 1801, il affirme l'autonomie de la colonie et en prend la tête, avant d'être écrasé militairement par Bonaparte et déporté au château de Joux où il mourra en avril 1803.

 

Dans son hommage, le président français a célébré ce « Spartacus noir », ce « patriote », « absolument français, pleinement républicain », citant en exemple « l'ordre de la citoyenneté » et « l'ordre des lois » portés par le général, contre « les passions, les intérêts et l'arbitraire ». Emmanuel Macron affirme avoir érigé « l'ordre républicain » parmi ses priorités, avec l'emploi et la santé, pour tenter de tourner la page de la très contestée réforme des retraites.

Ce déplacement sur le terrain était le quatrième depuis la promulgation de la très contestée réforme des retraites et que le chef de l'État a décrété « cent jours » pour relancer son second quinquennat. Emmanuel Macron a profité de l'occasion pour effectuer un arrêt surprise au marché de Dole (Jura), à une centaine de kilomètres du château de Joux, avant de poursuivre en hélicoptère.

Accueilli à chaque visite de terrain par un concert de casseroles et de sifflets depuis l'adoption de la réforme, Emmanuel Macron a pu montrer cette fois qu'il pouvait aussi aller sans accroc au contact des Français, même si certains échanges ont été vifs et directs. Interpellé sur la hausse des prix, les petites retraites, les déserts médicaux, le chef de l'État a longuement discuté avec commerçants, clients et simples badauds. Dans le même temps, entre 200 et 300 manifestants ont été retenus, au prix de quelques bousculades, par un cordon de gendarmerie à plus d'un kilomètre du château de Joux.

 

 

Avec RFI

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