PubGazetteHaiti202005

Clarens Renois plaide en faveur d’un nouvel accord politique pour sortir le pays de la crise

Crédit Photo: Dieugo André

 Le leader de la structure politique UNIR Clarens Renois était invité à l’émission « Le Rendez-vous avec Volcy ASSAD ce mercredi 17 août 2022. Il a plaidé en faveur d’un nouvel accord politique pour sortir le pays de la crise. Dans la foulée, l’ancien journaliste croit que la commission créée par Ariel Henry n’est pas crédible avec des personnalités comme André Michel, un « ennemi du dialogue ».

 

 

Les réactions fusent dans tous les sens sur la situation socio-politique du pays. Plus d’un reste convaincu que l’accord politique pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire ou l’accord de Montana ne peut résoudre la crise qui sévit dans le pays. Clarens Renois, leader de la structure politique UNIR est aussi de cet avis. 

 

« Nous avons besoin d’un accord inclusif », croit Clarens Renois qui explique que l’accord inclusif est un accord rédigé incluant les forces politiques pour créer un équilibre gouvernemental pour les prochaines joutes électorales.  Un gouvernement de transition par nature ne doit pas durer. C’est 120 jours, selon la constitution », précise M. Renois qui souligne que l’accord du 11 septembre ne peut plus être la solution aux problèmes actuels.

 

Dans un souci de « consensus », les signataires de l’accord du 11 septembre ont mis sur pied une commission de dialogue devant rencontrer les protagonistes de la crise. De l’avis de Clarens Renois, cela ne marche pas. « Cette Commission n’a ni légitimité, ni crédibilité pour remplir cette mission. André Michel ne peut pas conduire un dialogue. C’était un ennemi du dialogue. C’est un type qui a été toujours arrogant envers ses adversaires politiques », soutient Clarens Renois.

 

« L’erreur de Montana »

 

Sous le règne de Jovenel Moïse, président de la République d’alors, un regroupement de membres de la société civile a mis au monde la Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise en Haïti. Une commission qui a été transformée en bureau de suivi après la signature de l’accord communément appelé accord de Montana.

 

Sous le règne de Ariel Henry, l’accord de Montana a réalisé des élections pour « élire » un président et un premier ministre. Peu après, les initiateurs se sont lancés dans une quête de négociations politiques avec Ariel Henry. Des négociations politiques qui n’ont toujours pas abouti. 

 

Pour Clarens Renois, Montana a commis une erreur. « La société civile ne peut pas demander de pouvoir. Elle est là pour donner des directives aux politiques », indique M. Renois qui voit dans l’accord de Montana une force politique après l’élection de Fritz Alphonse Jean et de Steven Benoit. « La démarche n’était pas la bonne », dit-il.

 

L’échec des négociations politiques entre Montana et Primature résulte de la divergence entre les deux partis sur la forme de gouvernance : monocéphale ou bicéphale? D’après Clarens Renois, le problème n’est pas là. « Nous passons à coté du problème et nous refusons de nous attaquer aux vrais problèmes. Le vrai problème est de créer un gouvernement équilibré », estime le leader de la structure politique UNIR.

 

« Laissons Ariel Henry à sa place »

 

Le leader de UNIR Clarens Renois demande aux protagonistes de laisser Ariel Henry à sa place. « Donnez-lui le cahier de charge. On peut tomber dans le même problème d’instabilité. Retirer Ariel Henry, qui mettre? La personne que vous allez mettre sera aussi contestée », analyse Clarens Renois.

 

« Ce dont nous avons besoin du premier ministre actuellement, c’est un agenda. Quand sortira-t-il de là. Quelle étape à franchir? Où est le calendrier des activités? », questionne M. Renois.

 

Compte-tenu de la situation politique et des chantiers devant amener aux prochaines joutes électorales, « pour la première fois, le Conseil de sécurité a demandé au gouvernement haïtien de lui présenter une mise à jour sur les progrès effectués en ce sens, au plus tard le 17 octobre de cette année ».

 

Cette note du conseil de sécurité de l’ONU survient à un moment où les négociations politiques entre les tenants de l’accord du Montana et ceux du 11 septembre sont au point mort. Chaque parti poursuit ses activités parallèles. Aucun signe ne montre un possible retour sur la table des négociations.

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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