PubGazetteHaiti202005

131 millions de dollars approuvés par la Banque mondiale pour « améliorer les infrastructures d'Haiti et sa résilience face aux catastrophes »

@LeQuotidienNews

Le conseil d'administration de la Banque Mondiale a approuvé, un don de 120 millions de dollars américains pour le Projet de connectivité résiliente et d'accessibilité du transport urbain en Haïti, le jeudi 26 mai 2022, rapporte un communiqué de la Banque Mondiale, selon le Nouvelliste.

Le conseil a approuvé un financement supplémentaire de 11 millions de dollars américains pour le projet de gestion des risques et de résilience aux aléas climatiques, selon le communiqué.

« Le projet d'infrastructure améliora la connectivité rurale dans la péninsule sud et améliorerera la mobilité urbaine résiliente au climat au Cap-Haitien, tout en renforçant la capacité institutionnelle dans le secteur du transport urbain. Le projet de gestion des risques  de catastrophe augmentera la capacité d'intervention d'urgence et d'évacuation de certaines municipalités dans des zones à haut risque climatiques », explique la Banque Mondiale dans le communiqué.

«  Les effets combinés de l'exposition aux risques sismiques et aux événements météorologiques extrêmes, et le niveau élevé de dégradation de l'environnement, sont des facteurs clés de fragilité, en partie responsables de l'inversion des maigres progrès socio-economiques de la dernière décennie », a déclaré le chef des opérations de la Banque Mondiale en Haïti, M.Laurent Msellati .

« Soutenir la gestion des risques de catastrophe et investir dans des infrastructures routières résilientes sont essentiels pour tirer parti de la reconstruction du pays après le tremblement de terre et contribuer à éliminer l'extrême pauvreté et à parvenir à une croissance inclusive durable » .

Selon la Banque Mondiale, le transport urbain en Haïti est « un facteur limitant majeur pour l'accès aux activités économiques , le développement et la croissance économique. Les niveaux de congestion sont sévères dans plusieurs grandes villes, principalement en raison d'une combinaison de mauvaises conditions des infrastructures routières, d'une utilisation sous-optimale de l'espace public, de fréquentes perturbations liées au climat et au système de transport public non réglementée qui contribuent à limiter l'accessibilité et à créer de longs temps de trajet ».

Alors que les efforts récents pour améliorer le réseau routier ont renforcé la connectivité interurbaine, 50% du territoire national reste mal connecté et certaines régions sont totalement isolées pendant des jours de la saison des pluies qui s'accompagnent souvent de tempêtes, et d'ouragans majeurs.

Les infrastructures de transport dans la péninsule sud ont subi les effets d'événements du changement climatique fréquents et graves. Le récent tremblement de terre d'août 2021, a endommagé plus de 850 km de routes primaires et secondaires dans la région sud, entraînant des dommages dans le secteur des transports à hauteur de 160 millions de dollars et laissant plus de 450 000 personnes isolées, ajoute la Banque Mondiale dans le communiqué.

En effet, « le projet de connectivité de résiliente et d'accessibilité du transport urbain va renforcer la résilience globale du  réseau routier dans la péninsule sud en finançant des améliorations routières et des activités institutionnelles pour améliorer la résilience climatique. Il améliora la mobilité le long des corridors sélectionnés au Cap-Haitien grâce à une faible émission de carbone en élargissant les conditions d'une mobilité non motorisée sure, en renforçant la résilience des infrastructures urbaines au changement climatique et aux phénomènes météorologiques extrêmes et en améliorant les opérations du système de transport public. Le projet soutiendra également la modernisation et la professionnalisation des services de transport public dans les régions ciblées » , détaille le communiqué.

« Comme le changement climatique devrait augmenter la fréquence , l'intensité et les impacts des évènements météorologiques extrêmes , un système d'alerte précoce efficace pour avertir les citoyens afin de se préparer et d'être prêts à évacuer un vas d'événements météorologiques extrêmes pourrait réduire l'impact de ces chocs. Entre 1972 et 2022, Haïti a été frappée par plus de 110 catastrophes, et la prochaine saison des ouragans dans la région des Caraïbes devrait être supérieure à la moyenne avec probablement 14 à 21 tempêtes nommés, dont 3 à 6 ouragans majeurs », toujours selon la banque mondiale.

Soulignant que le financement additionnel du projet de gestion des risques et de résilience aux aléas climatiques comblera le déficit de financement causé par la réaffectation des fonds pour soutenir la réponse d'urgence post-séisme.

« Il assurera le financement de la mise en œuvre d'activités essentielles telles que le renforcement de la capacité de réponse de la Direction Générale de la Protection Civile aux Futures Catastrophes et la Construction d'Abris d'Urgence pour aider à protéger les communautés vulnérables », indique le communiqué.

 

Par: Gazette Haïti News

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