Drame au Cap-Haitien: un dernier bilan fait état de 95 morts

Le dernier bilan de l’explosion du Camion-Citerne au Cap-Haitien est estimé actuellement à 95 morts, selon les déclarations du membre du conseil d’administration de la commune du Cap-Haitien Patrick Almonord à l’agence de presse espagnole EFE Noticias. Il a indiqué qu’il y a eu cinq nouveaux décès.

La ville du Cap-Haitien ne cesse de compter des cadavres même après les funérailles nationales chantées le mardi 21 décembre 2021. Patrick Almonord, maire adjoint de la ville du Cap-Haitien dit déplorer plusieurs décès dans les dernières heures. La situation n’est pas encore rétablie.

« Il y a eu cinq nouveaux décès », a déclaré le responsable à EFE, qui a souligné que 15 autres personnes touchées sont toujours hospitalisées pour de graves brûlures, pour lesquelles il a indiqué qu’il est possible que le nombre de morts augmente.

Alors que l’on continue de compter des victimes, les proches des défunts ont critiqué l'organisation des funérailles d'État tenues mardi dernier en leur mémoire. Seulement 4 cercueils ont été exposés parce que d’autres cadavres commençaient à entrer en putréfaction.

Les partisans, sympathisants et proches ont condamné l'absence des autorités à l'événement et leur manque de soutien financier pour la cérémonie, qui s'est déroulée au même endroit que l'accident.

Sur Twitter, l’ancien ministre des affaires étrangères et des cultes Claude Joseph avait déclaré que « les funérailles des victimes de l’explosion du Cap-Haïtien ont été organisées dans l’indignité ». Il y voit une cérémonie réalisée sans solennité, sans accompagnement financier et psychologique aux parents des victimes, ajouté à l'absence du chef du gouvernement Ariel Henry. « Cette ville historique ne mérite pas cette indifférence », a-t-il fait remarquer.

Le maire adjoint de la ville du Cap-Haitien a reconnu dans cet entretien avec l’agence de presse espagnole EFE, que l'argent pour la cérémonie n'avait pas été reçu, donc un emprunt a dû être contracté et les proches des victimes ont dû contribuer à hauteur de 70 000 gourdes.

Par: Daniel Zéphyr