« On ne peut considérer ce gouvernement comme un gouvernement d'ouverture. Donc, c'est un gouvernement de la continuité », lâche l'ancien sénateur Edgard Leblanc Fils. Il affirme que l'Organisation du peuple en lutte (OPL) ne fait pas partie du gouvernement dirigé par Ariel Henry.
Le coordonnateur général de l'Organisation du peuple en lutte, Edgard Leblanc Fils qui intervenait sur Magik 9 ce mardi affirme que sa structure ne fait pas partie de ce gouvernement. Il considère la composition du cabinet ministériel d'Ariel Henry comme un « gouvernement de la continuité ».
« Il n'y avait aucun contact pour la formation de ce gouvernement avant et maintenant », assure l'ex sénateur Edgard Leblanc Fils.
Pour lui, le premier ministre Ariel Henry a tenu compte des vœux du président Jovenel Moïse en gardant certaines têtes du gouvernement et vient avec d'autres personnalités peu connues.
Le coordonnateur de l'OPL prend en exemple la reconduction du « fameux » ministre de la justice Rockefeller Vincent malgré le fait que ce dernier n'a pas avancé avec les enquêtes et fait fi de la revendication de la population.
« Or, il est clair pour tout le monde que le ministre Vincent n'a fait avancer aucune enquête depuis qu'il est ministre de la justice », soutient le leader de l'OPL.
À propos de la nomination de Simon Dieuseul Desras au cabinet ministériel, M. Leblanc Fils estime que dans les derniers moments, l'ancien président du Sénat Simon Dieuseul Desras montrait une forte volonté de participer à un gouvernement de cohabitation avec le président Jovenel Moïse. « Ce qui fait qu'il n'était pas vraiment de l'opposition », signale M. Leblanc Fils.
« Avant la mort tragique du président Jovenel Moïse, qui avait choisi le premier ministre Henry, sans l'accord des acteurs de la classe politique, l'OPL s'était déjà inscrite dans une démarche de recherche de consensus entre les différents secteurs de la vie nationale pour arriver à une solution susceptible de garantir la stabilité et à une sortie durable de la crise », indique plus loin le coordonnateur général de l'OPL.
Il explique que l'OPL n'a pas changé d'avis et continue de travailler pour la tenue de la conférence politique inter-haïtienne.
« C'est un fait qu'il y a de grandes difficultés à trouver un consensus. C'est un fait que la société haïtienne dans toutes ses composantes est disloquée. Ce qui empêche d'aboutir à ce consensus. La réunion du dimanche n'arrive même pas à commencer », regrette l'ancien sénateur de la 48e législature.
Edgard Leblanc Fils insiste sur le fait qu' « il n'y a pas d'autres voies que le dialogue inter-haïtien qui puisse nous permettre d'arriver avec un gouvernement de consensus réel ayant l'appui de la société et qui permettra de jeter les bases pour les élections non contestables dans le pays ».
Edgard Leblanc Fils pense qu'il faut mettre les bouchées doubles afin de trouver un consensus au plus vite pour arriver à un gouvernement capable de remplir convenablement sa mission.
Par: Michelson Césaire
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