PubGazetteHaiti202005

Des Haïtiens de la diaspora manifestent devant l'ONU pour exiger le départ de Jovenel Moïse

La  foule  d'haïtiens  devant l'ONU

Ils sont sur tous les fronts depuis un certain temps. Des Haïtiens de la diaspora ont manifesté vendredi 18 juin devant le siège social de l'Organisation des Nations-Unis à New York, au lendemain de la participation du premier ministre a.i Dr Claude à la réunion du conseil de sécurité sur la situation préoccupante d’Haïti. L'objectif est de faire pression sur l'ONU pour retirer son appui au régime en place dirigé par Jovenel Moïse. 

 

Ils sont venus manifester pendant plusieurs heures devant le siège social de l'ONU à New York. Plusieurs centaines d'Haïtiens vivant aux États-Unis continuent de faire pression pour que l'organisme onusien cesse d'appuyer Jovenel Moïse, « dont le mandat constitutionnel est arrivé à terme le 7 février 2021 ».


Entonnant deux couplets de la Dessalinienne, ces Haïtiens de la diaspora ont débuté la manifestation avec déternination. Ils sont accompagnés de pancartes adressant des messages à Mme Lalime. Les protestaires ont dénoncé l'ingérence de l'ONU en Haïti. Un des protestataires, hostile à Mme Lalime, en profite pour jeter des diatribles à son encontre. 


Les manifestants rendent responsable la communauté internationale dans la crise que traverse le pays.


« Jovenel Moïse est un « sans conscience ». Les immoraux et irresponsables sont à la tête d'Haïti. Nous n'acceptons pas que les Nations-Unis supportent ce régime », ont lâché les manifestants munis du bicolore haïtien. 

 

Jacques Ernst Janvier, président de la Fédération des pasteurs en Haïti était venu adresser son message. « Nous exigeons le départ de Jovenel Moïse au pouvoir. Nous demandeons aux « blancs » qui ont propulsé Martelly au pouvoir et qui nous ont donné Jovenel Moïse de venir le chercher. Nous voulons que Jovenel Moïse arrête de faire couler le sang du peuple haïtien », a lancé le pasteur Janvier. 


« Jovenel Moïse a utilisé l'article 95 de la constitution haïtienne pour déclarer la caducité du parlement. L'article 134-2 dit clairement que son mandat a pris fin. Il n’a laisse pas le pouvoir le 7 février 2021 parce qu'il a le soutien des blancs. Les Nations-Unis, l'OEA et le Core groupe gardent encore Jovenel Moïse au pouvoir. Ils sont complices de nos malheurs », crache le président de la Fédération des pasteurs haïtiens. 


Dans son message, le pasteur Janvier dit comprendre le jeu de la communauté internationale, qui dit-il, est responsable de la situation de crise en Haïti. « La communauté internationale n'a rien dit quand Jovenel Moïse n'a pas organisé les élections pour renouveler le 1/3 du sénat, les collectivités territoriales. Les « blancs » n'ont pas réagi quand Jovenel Moïse a révoqué les 3 juges de la cour de cassation et fait arrêter l'un d'entre eux. Mme Lalime avait salué la fédération des gangs », a critiqué le pasteur. Il revient, selon lui, aux Haïtiens de prendre leur destin en main. « La diaspora ne doit pas rester indifférente. Il faut nous unir pour que la communauté internationale puisse nous entendre », a-t-il appelé. 


Astrel Jean Gary de l'organisation VOIHLA quant à lui, prévient les dilapidateurs de fonds du Trésor public. « La diaspora haïtienne veut une autre Haïti. C'est pourquoi toutes les personnes qui ont participé dans la dilapidation du fonds PetroCaribe, l'argent du référendum, l'argent prélevé des frais de transferts vont payer de leurs actes », a assuré M. Astrel Jean Gary.


Plusieurs personnalités de renom ont pris part à ce mouvement dont les artistes King kino, Farah Juste, Carole Demesmin. Le pasteur Gérard Forges a marqué de sa présence devant l'ONU. 

Cette manifestation a eu lieu au lendemain de la participation du premier ministre a.i Dr Claude Joseph à la réunion du conseil de sécurité sur la situation socio-politique du pays où il a réaffirmé « l’engagement et la détermination du président Jovenel Moïse de dialoguer avec l’opposition en vue d’organiser des élections générales en Haïti cette année pour renouveler le personnel politique et de s’assurer du transfert de pouvoir le 7 février 2022 à un président légitimement élu ».


Moins d'une semaine après que des organisations de la diaspora haïtienne ont rencontré deux représentants du département d'État américain, des Haïtiens de la diaspora continuent de faire du forcing sur l’organisation des Nations-Unis afin que celles-ci puissent changer sa politique vis-à-vis d'Haïti. 

 

 

 

Par Michelson Césaire

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