PubGazetteHaiti202005

Haïti-Insécurité.- L'opposition dénonce un "kidnapping d'État" et promet de restaurer la sécurité publique après le départ de Jovenel Moïse

Youri Latortue, leader AAA

Des membres de l'opposition politique se montrent préoccupés par la machine infernale de l'insécurité marquée par la recrudescence des cas de kidnappings à longueur de journée


Youri Latortue, ancien sénateur de l'Artibonite, n'y va pas avec le dos de la cuillère pour qualifier de "kidnapping d'État", les rapts perpétrés quotidiennement par des bandits en toute tranquillité et impunité. 


En marge d'une conférence de presse tenue mercredi, le leader de AAA présente le chef de l'État comme « un irresponsable et un incapable ». 


"Le président dit instruire pendant 10 fois le CSPN, la PNH, le gouvernement pour résoudre ce kidnapping. Sans succès. On peut constater qu'il y a un incapable à la tête de l'État", a balancé l'ancien président du Sénat. Youri Latortue en profite pour rassurer la communauté internationale en la promettant que "l'opposition responsable"  prendra des dispositions qui s'imposent pour rétablir la sécurité publique dans tout le pays de façon généralisée où les bandits, dit-il, seront mis hors d'état de nuire pour que la population puisse vaquer correctement à ses occupations. 


L'ex parlementaire promet entre autres, sécurité judiciaire, foncière et économique après le départ de Jovenel Moïse le 7 février prochain. 


Plus acide, Rony Thimothé de Viv Ayiti, qui, à chaque fois, veut montrer les accointances du pouvoir avec les gangs, explique que l'industrie du kidnapping a été mise en branle par le président Jovenel Moïse et son équipe afin d'instaurer un climat de peur au sein de la population pour l'empêcher de prendre le chemin de la mobilisation. 


"Les ravisseurs n'épargnent personne, même les écoliers, les policiers", a-t-il fustigé blamant au passage les forces de l'ordre qui répriment des mouvements organisés contre le kidnapping. 


" Le Premier ministre affirmait qu'il parlait avec des gangs. On a pu remarquer que des bandits de la fédération des gangs ont manifesté tranquillement sans être dispersés à coup de gaz lacrymogène par des agents de l'ordre.  Le pire, les recherchés de la PNH étaient présents dans cette marche. Cela prouve qu'on se moque de nous", a pesté Rony Thimothé. 

 

Le sénateur Ricard Pierre, de son côté, dit regretter que "Jovenel Moïse et son gang PHTK" aient pris pour cible les élèves et les professeurs d'écoles. "Ils ont voulu décourager l'éducation. Pour cette équipe au pouvoir, aller à l'école est un péché", a martelé le parlementaire qui condamne du coup l'assassinat de l'écolière Jocelyne Julien à Montrouis, perpétré, selon lui, par des sbires du pouvoir.

 

 

 

Par Michel Césaire

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