PubGazetteHaiti202005

Le Ministre de la Justice, Rockfeller Vincent, dément que l’ordre de l’arrestation de l’ex-sénateur Nenel Cassy venait du président Jovenel Moïse 

Le ministre Rockfeller Vincent

Le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Me Rockfeller Vincent a fait le point, ce vendredi, sur les évènements entourant l’arrestation de l’ancien sénateur des Nippes, Nenel Cassy, à Miragoane jeudi 21 janvier. Le garde des sceaux de la République dément les allégations selon lesquelles l’ordre d’arrestation venait du Président de la République.

« Ceux qui disent que l’ordre d’arrestation provenait du Président de la République ont honteusement menti. Le Président n’a donné aucun ordre à quiconque à ce sujet », dément formellement le titulaire du MJSP. Me Vincent explique que le farouche opposant au pouvoir en place a été mis aux arrêts sur ordre du commissaire du gouvernement de Miragoâne pour s’être présenté au commissariat de ce ressort et a demandé aux militants politiques qui l’accompagnaient de procéder de force à la libération des 12 autres militants appréhendés et gardés à vue audit commissariat en marge de leur participation à une manifestation anti-gouvernementale. Le Ministre Vincent certifie que Me Jean Ernst Muscadin a agi de son propre chef et ce, en toute autonomie.

Par ailleurs, Rockfeller Vincent révèle que les personnes arrêtées, le même jour, à Petit-Goâve sont des policiers travaillant pour le compte de l’ancien sénateur Cassy et avaient en leur possession plusieurs armes de guerre trafiquées faisant remarquer qu’il est impossible de retracer les armes trafiquées. Le Ministre Vincent informe qu’une enquête est actuellement en cours en vue de faire toute la lumière sur ce dossier.

Le Ministre a.i de l’Intérieur, Edner Gonzague Day, également présent à la conférence, lui, annonce la couleur indiquant que le gouvernement envisage toutes les mesures nécessaires en vue de faire échec à tous ceux qui projettent de semer le trouble et le chaos dans le pays dans les prochains jours sous prétexte de mouvements visant à exiger le départ du président Jovenel Moise le 7 février prochain. « Leta ap kanpe kont tout vagabondaj k ap pare pou fet nan Peyi a nan jou k ap vini la yo. Se pou neg yo mache sou 13 yo pou yo pa pile 14 yo », a martelé d’un ton ferme le ministre Day. Il attribue le phénomène du kidnapping qui fait rage actuellement dans le pays à une insécurité planifiée par les opposants du pouvoir visant à déstabiliser davantage le pays tout en fragilisant le gouvernement.

L’ancien délégué départemental de l’Ouest de Michel Martelly dénonce l’attitude de certains dirigeants politiques de l’opposition qui font, selon lui, l’apologie de la violence. Le dirigeant du parti PATRAYL lance une mise en garde contre toute idée de rééditer les évènements survenus dans le pays le 7 février 1986 où suite à un mouvement populaire insurrectionnel le président à vie, Jean-Claude Duvalier, a été contraint à l'exil.

 

 

 

Par Diego O. Charles

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