PubGazetteHaiti202005

Assassinat de Me Monferrier DORVAL : Des barreaux de 47 pays mettent la pression sur Jovenel Moïse

Me Monferrier Dorval


« Les soussignés ont conscience de l’attention toute particulière que vous portez à cette tragédie puisque vous avez ordonné trois jours de deuil national. Mais « … il importe qu’au-delà de cette manifestation de solidarité, des décisions concrètes soient prises, la justice ne pouvant se satisfaire d’un hommage public à notre confrère lâchement abattu », a conclu la Conférence Internationale des Barreaux (CIB) dans la note.

Dans une correspondance adressée au président de de la République, Jovenel Moïse ce lundi 14 septembre 2020, la Conférence Internationale des barreaux (CIB) a exprimé « un sentiment profond de révolte qu’ils ressentent à la suite de l’assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval » et demande au chef de l’État de prendre toutes les dispositions afin qu’une enquête impartiale soit mise en œuvre pour identifier les auteurs et les commanditaires de l’assassinat du bâtonnier.


Dans cette correspondance adressée à Jovenel Moïse, les signataires, en l’occurrence, l’Union Internationale des Avocats (UIA), l’Observatoire International des Avocats en Danger (OIAD), la Fédération des Barreaux d'Europe ( FBE ), l’Union des Avocats de l'Afrique Centrale (UNAAC), la Conférence des barreaux de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), la Conférence des Barreaux de l’Organisation pour l'harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), le Conseil National des Barreaux (France), la Conférence des bâtonniers de France, l’Ordre des avocats au Conseil d'Etat et à la Cour de Cassation (France), Avocats Sans Frontière Canada (ASFC), le bâtonnier du Barreau de Paris, le bâtonnier du Barreau des Hauts de Seine, le bâtonnier du Barreau de Montréal, le bâtonnier du Barreau de la République Démocratique du Congo, le bâtonnier du Barreau de la Martinique, le bâtonnier du Barreau de la Guyane, entre autres,

considèrent le crime contre le bâtonnier du barreau de Port-au-Prince, au-delà de l’atteinte à la personne même du bâtonnier, comme une atteinte intolérable à l’Etat de droit. 


« Les signataires de la présente lettre ont marqué leur solidarité indéfectible à l’égard du barreau de Port au Prince et de la Fédération des barreaux d’Haïti. Ils entendent exprimer leur indignation en face d’un tel évènement et sollicitent solennellement de votre part, en tant que Chef de l’Etat, que toutes les dispositions soient prises afin qu’une enquête impartiale soit mise en œuvre permettant d’identifier les auteurs et les commanditaires de ce crime et que soit associée à cette enquête une Commission internationale », peut-on lire dans ladite correspondance dans laquelle les signataires demandent également, au Chef de l’Etat « de faire prendre toutes les mesures utiles afin que la sécurité des biens et des personnes soit garantie en Haïti et en particulier la sécurité des avocats ».


« Les soussignés ont conscience de l’attention toute particulière que vous portez à cette tragédie puisque vous avez ordonné trois jours de deuil national. Mais « … il importe qu’au-delà de cette manifestation de solidarité, des décisions concrètes soient prises, la justice ne pouvant se satisfaire d’un hommage public à notre confrère lâchement abattu », a conclu la Conférence Internationale des Barreaux (CIB) dans la note.


Par Gazette Haiti

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