PubGazetteHaiti202005

Cas «suspecté» en Corée du Nord : «Le vicieux virus est entré dans le pays», selon Kim Jong-un

Kim Jong-un, président Nord-Coréen

L’agence officielle KCNA affirme qu’il s’agit d’une personne qui avait « franchi illégalement la ligne de démarcation » avec la Corée du Sud.



Une annonce sanitaire aux relents de propagande. La Corée du Nord a fait état ce dimanche d'un premier cas « suspecté » de Covid-19, et ordonné le confinement de la ville de Kaesong (dans le Sud) où il a été détecté. Le pays s'est placé du même coup en état d'« urgence maximale » pour enrayer le fléau.

L'agence officielle KCNA affirme que ce cas concerne une personne qui « est rentrée le 19 juillet après avoir franchi illégalement la ligne de démarcation » avec la Corée du Sud.

Si avéré, il s'agirait du premier cas officiellement recensé de Covid-19 en Corée du Nord, où l'infrastructure du système de santé est particulièrement inadéquate pour traiter une telle épidémie.

Quant à la personne suspectée de porter le virus, elle est présentée comme « un fugitif qui s'est rendu dans le Sud il y a trois ans », retrouvé dans la ville de Kaesong, à la frontière avec la Corée du Sud. Et qui aurait donc réussi à franchir la frontière lourdement fortifiée qui sépare les deux pays.


Toutefois, depuis la Corée du Sud, il n'y a pas eu d'informations sur une quelconque tentative de passage frauduleux de cette frontière, marquée entre autres par des zones minées, soit l'une des frontières les plus surveillées militairement dans le monde.

Selon l'agence KCNA, le malade présumé « a été dans un premier temps mis sous stricte quarantaine, et toutes les personnes […] qui sont entrées en contact avec cette personne et celles qui sont allées dans cette ville ces cinq derniers jours font l'objet d'une enquête approfondie ».

« Une situation dangereuse […] qui pourrait conduire à une catastrophe mortelle »

Pyongyang avait auparavant assuré qu'il n'y avait aucun cas de coronavirus et que les frontières du pays resteraient fermées.


La Chine et la Corée du Nord partagent 1400 kilomètres de frontière qui est particulièrement poreuse durant l'hiver, lorsque les rivières gelées facilitent les passages clandestins. Des dizaines de ressortissants de la Corée du Nord franchissent ainsi quotidiennement la frontière pour acheminer des produits de contrebande et les analystes font valoir qu'ils ont probablement transporté le virus dans ce pays isolé, avant même la fermeture des frontières.

Pour faire face à la « situation dangereuse […] qui pourrait conduire à une catastrophe mortelle et destructrice », le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a convoqué samedi une réunion d'urgence du bureau politique pour adopter un « système d'urgence maximal et émettre une alerte de haut niveau » pour contenir l'épidémie, a affirmé l'agence officielle. Malgré des mesures de quarantaine stricte, « on dirait que le vicieux virus est entré dans le pays », a dit Kim Jong-un, selon KCNA.

Pour sa part, la Corée du Sud a signalé samedi une recrudescence des cas, enregistrant son bilan le plus élevé en près de quatre mois avec 113 nouveaux cas, dont 86 concernent des personnes arrivées de l'étranger.





Par Gazette Haiti avec Le Parisien

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