Sildor condamne le fait que le Sénat (dysfonctionnel) n’ait pas été consulté par l’Exécutif pour la publication des décrets

Le président du Sénat, Pierre François Sildor, se plaint du fait par le président Jovenel Moise de n’avoir pas consulté le grand corps dans le cadre de la publication des décrets. Il parle de manquement du chef de l’Etat.

Le sénateur Pierre François Sildor déplore que le Sénat quasi-dysfonctionnel dont il est le président n’ait pas été consulté par le président Jovenel Moïse sur l’ensemble des décrets pris ces dernières semaines avant même leur publication. « Il s’agit d’un manquement de la part du chef de l’exécutif », s’insurge le Sénateur du PHTK rappelant que le Sénat quoiqu’inactif siège en permanence.

Concernant les consultations annoncées sur le décret du code pénal, M. Sildor dit espérer que celles-ci ne se limiteront pas à des échanges entre les conseillers du président et ceux du premier ministre. Il recommande que d’autres secteurs vitaux de la société comme les églises et l’université y soient impliqués. 

Pierre François Sildor fait remarquer que ce n’est pas le décret du code pénal dans son ensemble qui a été rejeté par la population mais les articles qui sont  contraires aux coutumes, aux moeurs et à la culture du pays. « Ce sont les articles portant sur l’avortement, la majorité et l’orientation sexuelle ainsi que celui en rapport avec le changement de sexe qui posent problème… Les secteurs et institutions impliqués dans ces pourparlers devront justement produire des réflexions sur les points irritants dans le texte afin de doter le pays d’un nouveau code pénal adapté à la réalité de notre société », a dit l’élu du Sud.

Il insiste sur la nécessité d’inclure le Sénat dans les discussions car l’institution qu’il dirige a un rôle à jouer dans ce dossier. Un travail qui devrait durer trois mois, pense Sildor.

Par Diego O. Charles
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